Comme les archives de la châtellenie et de la barre ducale du Huelgoat ont été détruites lors des guerres de la ligue à la fin du XVI siècles, il faut chercher ailleurs des traces écrites sur notre passé .C'est la première fois qu'on site Le Huelgoat en 1288,non pas dans les archives du clergé, mais dans celles du Duché de Bretagne dans un acte administratif (Huelquoet ou Huelcoyt) sous le règne de Jean II .Il est le vrai fondateur de la ville du Huelgoat et de sa châtellenie ducale après l' achat en 1276 par son père Jean I er Le Roux à Hérvé IV de Léon de ses possession en Cornouailles.
Le vrai nom de cette ville sur le cadastre Napoléonien est Le Huelgoat et non Huelgoat.
La version officielle veut que Le Huelgoat soit formé de deux mots bretons: Uhel (haut) et Koad ( bois, forêt ) . Le Huelgoat voudrait donc dire en français "la haute forêt .,bien que le bourg soit dans une vallée encaissée .( le nom forêt, au moyen-age désignait non des bois mais un terme administratif une réserve seigneuriale géré par un régisseur ,le forestier, ( le sheriff en Angleterre) destinée à la chasse des possédants et aussi un délassé , un squade rural. )
Le site de l' oppidun " le camp d 'Artus" (kastell-Artus) surplombant le bourg s' appelle le Coz huelgoat = le vieux Huelgoat. ( oppida nom latin ,signifie en français un lieu élevé soi une forteresse ). Uhel ,la hauteur, il faut le prendre ici dans le sens de tête, de chef, de forteresse ,de capitale etc, et koad " bois " , le bois du Roi, le sanctuaire,soi la ville haute des bois . Il n'était pas ici le siège d'une royauté réelle mais plutôt un site consacré à des rites royaux ou encore un concept essentiellement mythique. De ce fait,l'autre ville basse mythique du Roi, près de la mer, Ker IS serait alors la résidence d'été du roi Gradlon.?
Huelgoit 1306 (testament de Jean II ).Uhelgoet 1371. Helquoit 1373 (ordonnance de Du Guesclin.) Vuhelgoet 1457. Halgovet (albert Le Grand). Hellgoat .( De Robien )1756 .Il est indiqué RERCHAIS pour Huelgoat "sur une carte de la Bretagne du XVI siècles .
Le mystère entoure l' origine et la signification de ce nom de ce lieu. En 1620 sur la carte de Tavernier au dessous de Berrien et à coté de la forêt,il est mentionné ,Sualgoit. L'hypothèse de Gwenc'han Le Souezec ,le S primitif gaulois a évolué en breton moderne un H, ce nom viendrait du gaulois Sok diminutif du dieu Sucellos , soi Sukeloceton (le bois de Sucellos avatar de Cernunnos . Au cours des temps., les mythes et les attributs de la mort de notre divinité gauloise nous ont donné les légendes de l'Ankou et Merlin l'enchanteur. Le géant des légendes du Huelgoat s'appelle bien Hok-bras ,ce qui peut confirmer cet hypothèse .
Le nom de Huelgoat a été donné par Geoffroy de Monmouth concernant un ancien nom de la ville d'Exeter, capitale de la Domnonée insulaire: Kaerpenhuelgoat.
Le Huelgoat: serait Le bois du ROI par MARIKAVEL.
Ma version au regard de mes recherches serait aussi ,non pas celle officielle du haut bois serait celle du bois de la sorcière qu' on retrouve dans le Hellgoat par De Robien en 1756 et le Helquoit 1373 de l' ordonnance de Du Guesclin. HEL vient de helle qui désigne une sorciére en vieux français..La sorcière n'est autre que AHES ,la géante ,la mythique Déesse des Osismes la parèdre des Dioscures ( Lugos et Cernunnos) qui est la Genèse des légendes huelgoataines et du culte marialle de Notre Dame des Cieux.
Le Huelgoat était un lieu dit, puis une trêve de la paroisse de Berrien qui serait Vorganium , la capitale des Osismes de la Gaule indépendante , non pas Carhaix-Plouguer, la ville jumelle économique et antagoniste du Huelgoat tout proche. L' origine du nom Vorganium viendrait de vorgan = la gorge ,le Gouffre du Diable .Le V primitif gaulois a évolué en B pour Berrien .Le gouffre du Diable d' Huelgoat aurait donné son nom à la capitale des Osismes. Il est la porte des enfers ou le puît sacré des celtes, comme est Forc'han le village de Brennilis qui est la porte des Enfers des marais du Yeun-Elez, aujourd'hui sur l'emplacement de la centrale nucléaire EL4 désaffectée . Le nom de Forc'han (le V ici a évolué avec le temps en F) serait aussi un Vorganium.
Carhaix-Plouguer ne serait que la garnison de légionnaires romains d'un camp retranché de Babaorun,Aquariun,Laudanum et Petitbonum D'Asterix le gaulois. Le continuateur de la lutte contre les romains après la défaite d'Alésia ,Dumnacos chef des Andes (Anjou),trouva un refuge et se cacha avec succès chez les Osismes .On peut avancer que l' oppidun du camp d'Artus a servi de retranchement aux Osismi pour ces derniers combats et la carte de repartition de certaines monnaies osismes montre bien l'accumulation de découvertes de billon dans la zone des monts d'Arrée ;ces monnaies sont les plus récentes du monnayages de ce peuple ,elles sont contemporaines de la guerre des Gaules. Le mythe primitif de la légende du roi Arthur ne serait -il pas Dumnacos. ce roi gaulois pourfendeur de romains ?
Certains prétendent aussi que le nom provient d'un ancien "Velchoat" ou "Velgoêt" qui se traduit "Vieux Moulin", allusion au Moulin du Chaos qui se trouve à la sortie du Lac.
Les archéologues ont fouillé durant l'été 2011, un abri-sous-roche dans la vallée de Kerbizien. Entre douze et cinq mille ans avant notre ère, à la fin du paléolithique et au mésolithique, il a accueilli des groupes de chasseurs qui y ont laissé un outillage abondant. Il constitue une source importante d’informations sur ces périodes lointaines.
De nombreux vestiges mégalithiques (menhirs, dolmens, tumulus, stèles-gauloises ainsi que des souterrains armoricains et des pierres à bassins et des rochers sculptés de cupules alignées ,
La plus grande concentration de groupements de tumulus et de tombes de l' âge du fer (2000-1200 ans av J.C ) en Europe se situent sur le bassin versant de la rivière d'Argent (Ar Glandonnen) , encore un signe du sacré des chaos cyclopéens du massif granitique du Huelgoat.(le menhir de Kerampeulven date aussi de cette époque.)
Dès l'Antiquité l'excellence de la situation du pays de Berrien- Huelgoat au point de vue stratégique et économique n'échappe pas aux peuplades armoricaines: il est attesté qu' au Vieux-tronc (Ar Heff- koz ) était l'ancien carrefour de la voie gauloise (ar hent-meur) Ancenis -Angers- reliant Rome à Landerneau ( ancienne nationale 164) ( aujourd'hui ici elle est appelée axe Lorient Roscoff , aux chemins qui traversent les Monts d'Arrée en passant par le bourg du Huelgoat à l' abbaye du Relecq en Plouneour-menez .(le chemin d' Ahés=( ar hent-Ahes) . qui relie le Centre Bretagne aux côtes maritimes nord et sud, permettant la traversée de la péninsule Armoricaine pour aller de la Manche ( l' Aber -wrac'h) vers les côtes de la Cornouaille . Il ne passait pas par le carrefour gallo-romain de Carhaix mais autour du camp d'Artus", un vrai oppidum, celte du type "murus gallicus non pas gallo-romain comme il est dit sur le site l' Office du tourisme
Le toponyme caraes ,on le trouve ici ,c'est Karhaes Vihan ,le nom du village déserté et il est situé à proximité du passage de pierres aujourd'hui disparu de la voie Royale.Ce terme désigne sans doute un karr(eg)-Aès, les rochers d'Aès, ce qui nous conforte dans l'idée de filiation entre le Gewr et Aès.
.La présence de nombreuxfilons de fer (plouyé) d'étain et d' argent natif, de chlorure et de bromure d'argent, .(ce minerai était appelé « merde d'oie ») et non pas l' argent du minerai de plomb- argentifères inexploitable techniquement jusqu' au XVII siècles avec l' apparition du fourneau à réverbère et de pépites d'or dans les rivières qui furent très tot exploités . Pour en témoigner , comme l'utilisation des remblais de terre calés par des poutres de bois, croisées entre elles et fixées par des fiches de fer lors de la construction du Camp d'Artus et la découverte de morceaux d'un grand vase d'or trouvé à Toull ar c' hoad au XVIII siècles . L'oppidun du Camp d' Artus n'est toujours pas classé au répertoire des Monuments historiques comme Le menhir du Cloitre qui n'était pas classé en 1978 ce qui a permis une construction d'une maison dans son champ avec l'accord appuyé de la municipalité communiste de cette époque à la préfecture.
On a longtemps pensé que les Osismes, (peuples gaulois de la confédération d' Armorique, sans roi et sans capitale mais dirigés par un sénat de Machtierns localisés à l'extrémité de la péninsule bretonne, vivaient sous la dépendance de leurs puissants voisins du Morbihan. les Vénétes Or, les données récentes de l'archéologie soulignent au contraire la prédominance des Cités des Osismes, qui maîtrisait le trafic maritime entre l'Atlantique et la Manche ainsi que des gisements de métaux précieux. Elles contrôlaient un vaste territoire, comprenant le Finistère, ainsi que l'ouest du Morbihan et des Côtes-d'Armor.
La place du Huelgoat évoque bien un forum romain et son temple qu'est aujourd'hui l' église dédié à Saint Yves . En 1840 dans l'église se trouvaient les représentations gallo-romaines d' HERCULE ,de Sol Invictus et de l' ISIS gréco-romaine( les représentations des trois grands concurrents païens du christianisme du III siècles ) sur des bas reliefs d'un lutin de lecture ,datant du Moyen-âge ,aujourd'hui disparu.
En 1373 (période de troubles ( la guerre_de_Succession_de_Bretagne) et de calamités (la Grande Peste et de grandes famines), Le connétable Du Guesclin occupe la Bretagne sauf Brest et Auray, le duc Jean IV de Bretagne s'étant enfui en Angleterre , ( Du Guesclin était il le dernier grand maître de l'Ordre du Temple?) avait rendu une ordonnance pour l'occupation et l' établissement d'une garnison de vingt lances , à ses frais. au"château d' Helqoit" prouve bien que l'ancienne garnison était resté fidèle à leur Duc ou elle était anglaise .Le document de l'ordonnance de Direction.
En 1380 ,Jean IV de Bretagne reçut le sermon de fidélité de Eon de Kermellec comme garde du chateau du Huelgoat " durant le bon plaisir de son maitre " ,et comme châtelain à vie des châtellenies du Huelgoat et de Châteuneuf-du-Faou .Les deux charges n'étaient pas identiques.
C'est à partir du (XVIIIe) qu'on peut parler de la reprise de l'exploitation industrielle du minerai de plomb-argentifère de Locmaria-Berrien. Pour alimenter les machines hydrauliques et les laveries des minerais de la mine La direction des mines investissa dans l' aménagement et l' agrandissement de l'étang du moulin du Chaos par la déviation vers le Chaos de la rivière du Fao qui se jetait à l'origine en amont du Pont-rouge . Le lit de la rivière était dans la vallée en contre bas de la place où coule aujourd'hui le ruisseau de la chapelle des Cieux, les rues du Général De Gaulle et une partie de la rue du Docteur Jacq furent crées par le remblaiement de la rivière au niveau du carrefour du Pont du Four . Le Canal de la mine aujourd'hui alimente la centrale hydraulique de la mine.
Le châtelain de la ville du Huelgoat était le duc de Bretagne puis son successeur le roi de France La ville était administrée par son procureur de la sénéchaussée de Chateauneuf-du-Faou, Le Huelgoat et Landeleau . C'est pourquoi, il y avait une halle marchante sur la place , des hermines et des fleurs de lys sur les vitraux de l' église et la chapelle. des Cieux. La Chapelle côté de l’épître de l' église est dédiée à Saint-Louis , saint patron des rois de France.
Après la Révolution de 1789 Le Huelgoat perdit le statut de sénéchaussée et de ville royale ,elle devient une commune et le Chef Lieu de Canton (Le Huelgoat, Plouyé,Locmaria-Berrien,La Feuillée,Berrien,Botmeur, Scrignac et Bolazec ) . Son développement commence surtout au XVIIIe, au moment de la grande activité de la mine de 1735 à 1867 et à sa place aux marchés aux bestiaux .Avant la Révolution la grande paroisse de Berrien était peuplé de plus de 3500 habitants autant que celle de Poullaouen. Les paroisses réunies Carhaix Plouguer à cette époque n' avaient que 2500 habitants . En 1836, c'était une petite ville de 1171 habitants ,la ville de Carhaix avait que 1984 habitants.
Puis les mines se sont arrêtées en 1873. ( sans emploi les mineurs ainsi que leurs familles émigrèrent en Anjou dans les carrières d' ardoisières de Trélazé ,dans le Limousin et jusqu' aux Etat-UNIS en Pennsylvanie j'ai dans ma famille de coté de Poullaouen une de mes parentes qui était la gouvernante de la maison des Rockefeller). Le tourisme avec la venue du chemin de fer en lors de la création de la ligne Morlaix-Carhaix en 1892,de nombreux hôtels se construisirent où les Anglais et les bourgeois prenaient leurs vacances, ainsi que de nombreux peintres de l 'école de Pont-Aven dont Sérusier Verkade Ballin .L'écrivain Victor Segalen , auteur Des immémoriaux et de Stèles est trouvé mort au kastell-guibel en 1919,il est enterré au cimetière du Huelgoat.
Jean Moulin Le plus jeune sous-préfet de France, nommé pour succéder à Philippe Duvard, arrive à Châteaulin le 2 février 1930. entreprend une visite au Huelgoat fasciné par les paysages qu'il surnommer "la Savoie de la Bretagne
Lors de la libération de la Bretagne ,(en début août 1944 )et de la percée éclair vers Brest par les Américains de Patton , le 5 août 1944 les paras allemands du général Ramcke tiennent Le Huelgoat pour retarder les américains pendant que les travaux défensifs à Brest se poursuivent .les bois environnants fourmillent de positions allemandes, les américains ne parviennent à percer qu'après d' intenses combats. Les paras allemands, presque encerclés, brisent l’étau qui les enserré et s'échappent vers Brest qui de ce contre-temps ne fut libérer que le 20 septembre 1944. U n jour noir pour Huelgoat. Ce 5 août 1944
Les carrières de granit .les hôtels et le marché aux bestiaux constituaient principalement les activités du Huelgoat, surtout à partir des années 1896 jusqu'à les années 1960. L’exode rural, l’automobile et le coût de la pierre de taille sont à l' origine du quasi -disparition de celles-ci. C'est la maison de retraite le plus gros employeur. Huelgoat est un pays de retraités .Les citadins, dont beaucoup de langue anglaise s'y installèrent pour y travailler (artisans, artistes, restaurants, cafés, maisons d’hôte, salons de thé etc. mais ils végètent.)Malgré qu'on est dans une région qui a des atouts grâce à ses sites extraordinaires mais hélas où il pleut presque toujours l’été ils, ne peuvent pas dégager un revenu grâce aux touristes et doivent arrêter leurs activités. (Les seuls commerces et les entreprises viables ici, ce sont ceux qui travaillent essentiellement avec les bretons Je vous recommande de lire ce livre. Gwenc'hlan Le Scouëzec ARTHUR, ROI DES BRETONS D'ARMORIQUE