La description de statues de divinités des Osismes romanisés en 1835. Non pas à Carhaix-Plouguer mais au Huelgoat.
Le clergé local, en tolérant une Trinité païenne érotique portant les saintes écritures dans leur église; n'est pas si fortuite que ça. Lors du voyage de Gustave Flaubert de Maxime Du Camp en 1847 au Huelgoat ils ne retrouvèrent pas le lutrin dans l' église ,il avait disparu.
Dans l' église saint Yves, l'une des statues d'un lutrin représentait une déesse gallo-romaine érotique aux seins dénudées .Il s'était forgé des légendes de ce pays des pierres géantes sur les évocations religieuses comme celle du diable de sainte VICTOIRE et de l'archange saint Raphael d'un bas relief de la chapelle Notre Dame des Cieux .L' image chrétienne du diable a remplacé ainsi le dragon celtique dans nos légendes locales Je déduis que la figure de cette païenne dénudée pour les huelgoatains de cette époque était aussi l' effigie de la pécheresse , la mythique géante de la cuve du Gouffre.,Il y a eu plus aucune référence à une géante dans la tradition orale locale et dans les écrits depuis le milieu du XIX iéme siècle. L' explication vient sûrement de la disparition du lutrin et ses statues emblématiques de l' église: par conséquence ,de l'extinction orale des légendes consacrées aux trois divinités géantes gréco-celtique du lutrin de l' église.
Une représentation érotique gallo-romaine dans un autre sanctuaire chrétien proche du Huelgoat.
La danse de la grue dédiée à Apollon exécuté par Thésée dans la chapelle de Saint Herbot.
A SUMMER IN Brittanny by Thomas Adolphus TROLLOPPE France Milton Troloppe.
Un été en Bretagne ( édition du Layeur 2002)
Nous sommes entrés dans l' église pour regarder un vieux bureau de lecture qui était là et qui a dessus des représentations de figures certainement apparemment d'une très rare antiquité .Le bureau en question n'est plus employé, vu son endroit où il se trouve il avait été remplacé par un neuf, Les « Monsieur de la "fabrique" cependant, ont une certaine notion de cet objet curieux et de sa valeur, par ce que un d'entre eux est venu à moi pour me demander de l'acheter. Après beaucoup de discussion entre eux et nous, ils ont exigé trois cents francs et nous aurions été beaucoup tentés à cet achat que s'il y a eu la difficulté de le transporter si je l'avais acquis , puisque d'ailleurs, je n’aurais pas été en règle, j’aurais agi en violation d'une loi récente, qui interdit à tous les curés ou gardiens des églises de faire partir n'importe quels objects hors de leur église, ou même de faire n'importe quel changement ou réparation, sans autorisation du ministre de l'intérieur. C'est seulement le piédestal de ce bureau qui est remarquable. Il est triangulaire, et sur chacun des trois pieds où est sculpté dans le bois une figure, d'un caractère et d'une exécution tellement très différente et qui est à l'opposé de n'importe quelle période de l'art chrétien, que celui d’un bric à brac d'antiquaires.
Le premier de ces figures est celui d'un jeune homme se tenant sous une sorte de verrière, ornée avec des branches de gui. Il a ses cheveux longs et flottants, exactement comme celui d'aujourd'hui, ses bras et jambes nus, et son corps vêtu avec une sorte de manteau, avec précision comme le « sagum » des anciens Gaulois. Il porte sur son épaule droite une longue masse ; il y a peu doute que ce soit la figure qu’on imagine pour représenter un Celte antique.'( La statue d'un géant: Le mythe de Cernunnos, Merlin l'homme sauvage ou Hercule le rival païen du Christ d'un sarcophage gallo-romain du IIIe siècle.)
.L’autre côté est une "représentation évidente de "l'amour", " par la figure d'un jeune homme presque nu, drapé à l’antique autour de sa personne,une torche allumée dans sa main droite, et dans sa main gauche une fleche qu’il est sur le point de la lancer.(réf 2)c'est bien l'effigie de la divinité du Salut gréco-celtique Lug-APOLLON le dieu en autre de la lumière,le tueur par une flèche du Python .C'est bien une représentation gallo-romaine du colosse de Rhodes dans le fin fond de le Bretagne intérieure ou pour moi du Hercule Sol-Invictus du IV e siècle
La troisième figure est celle d'une "femelle",les seins découverts et une robe longue à l'arrière, mais si court à l'avant pour l'entrevoir une jambe entièrement nue, elle a un voile sur la tête qui est accroché à l'arrière qui descend à ses pieds. elle tient une coupe dans sa main droite, s’apprêtant à boire, et dans la main gauche une amphore, en bref c’est la représentation d’une bacchante.(la sybille de Cumes l' ISIS gallo-romaine. AHES la pécheresse la Géante et ses coupes:une qui donne la vie et l'autre qui donne la mort, soi l'évocation symbolique du kastell GWIBELL) On admettra que ces ornamentations sont étranges pour un piédestal d'un "lutrin" d'une église catholique ; cependant, comme le matériel utilisé est le bois, il est difficile d'imaginer que cela ait été exécuté en des temps pré-chrétien. M. de Fréminville dit, "l'exécution de ces sculptures est du style le plus barbare, sans correction, sans goût, sans dessin". Je ne suis pas être entièrement d'accord avec lui. L'exécution est en effet barbare mais la conception ne l'est pas. Je ne peux pas penser non plus que ce fut le travail d'un artiste celte du Ille siècle comme il le dit. Car il pense qu'elles sont l' œuvre de quelque artiste du Moyen-Age qui recopia précisément de quelque monument celte. Je ne pense pas que ce soit possible. Si la pierre" existait encore, pourquoi la. reproduire sur un matériau plus périssable et moins joli ? Je pense que ces figures furent construites pour un autel pour quelque divinité païenne. Est-il nécessaire de retourner dans des époques si lointaines comme le fait M. de Fréminville: Ne dit-on pas que sur l'île d' Ouessant il y avait encore des personnes professant le paganisme ces cinquante dernières années ? Ne trouvons nous pas encore des restes de la vieille religion dans l'esprit des gens du pays ? En considérant ces différentes choses, il ne semble pas complètement improbable que les figures en question furent sculptées au Moyen-Age pour orner un autel de païen. On doit se rappeler que Huelgoat est situé dans une des régions les plus isolée et les moins peuplée de Bretagne. Ce district montagneux, encore recouvert de nombreuses forêts était sans aucun doute plus ou moins identique il y a quatre ou cinq cents ans de cela; et, dans ces endroits rarement visités, il n'est pas impossible que des restes de cette religion s'y soient abrités et s'y soient heurté au christianisme. Ces montagnes pauvres et encore sauvages sont au centre de la région, à égale distance des deux côtes, loin de l'influence des premiers prêtres qui arrivèrent presque tous par la mer. Un grand degré de barbarie, de saleté, d'ignorance, de misère, de préjugés et de superstition existe encore dans les districts intérieurs de la chaîne du Mené ; ils ont toujours du être en retard sur le reste de la Bretagne en ce qui concerne la civilisation.
J'ai depuis regretté de ne pas avoir fait affaire avec les gardiens de l'église de Huelgoat et de n'avoir pas transporté cette curieuse relique. En effet, bien que la loi interdisant l'enlèvement de toute relique d'église soit utile et bénéfique, ces anciennes figures| pourriront sûrement. La partie inférieure a déjà souffert de la pourriture. Le pied d'une des figures a presque disparu ; et si elle continue à n'être qu'un bout lie bois dans un coin d'allée, elle sera rapidement complètement détruites
(réf1)la présentation du dieu gaulois Sucellos,dit le "bon frappeur", maître de la vie et de la mort. Muni d'une massue, il donne la mort par l'une de ses extrémités et ressuscite par l'autre, pour la vie éternelle dans "l'autre monde".
La description du lutin faite M. Fréminville: Antiquité de la Bretagne 1835
Ce piédestal est à trois cotés ;sur le premier est représenté un très jeune homme à chevelure longue et flottante, ayant les bras et les jambes nus,et du reste vêtu de la saye (sagum) des anciens gaulois. Il porte sur son épaule droite un espèce de massue. Cette figure est place dans une espèce de niche ,environnée de branches de gui ;on ne peut douter qu'elle ne représente effectivement un ancien celte.
Sur la seconde face on voit une femme qui paraît être une espèce de bacchante ;elle a le sein et le bras nus ; sa robe , longue par derrière , mais très -courte en avant , laisse percevoir à nu une de ses jambes . Elle a sur la tête un voile rejeté en arrière. Dans sa main gauche elle tient par l'anse un vase en forme d' amphore ,et dans sa droite une coupe à pied qu'elle semble porter sur ses lèves.
La figure de la troisième face de ce piédestal représente évidemment l'amour sous les traits d'un jeune presque nu ,ayant seulement la tête coiffée d'un légère draperie qui tombe en arrière et qui, ramenée ensuite par devant ,y remplace la feuille de figuier .Dans sa main droite il tient une torche enflammée ,et de l'autre une flèche qu'il semble prêt à lancer.
L'exécution de ces sculptures est de style le plus barbare, sans correction ,sans gout, sans dessin, .Je l’ avouerai ,si elles eussent été faites sur une pierre ,je n’ eusse pas à les regarder comme très antiques et à les attribuer aux celtes du troisième ou du quatrième siècle au moins ; elles portent si parfaitement ,en apparence , le cachet es monuments de cette époque ,qu’on eut pas raisonnablement émettre sur elles un autre jugement . Mais le piédestal de bois dont on les a ornées ne peut être bien ancien ; ne seraient-elles pas une copie fidèle faite par un artiste du seizième ou du dix-septième siècle, -d'après quelque monument gaulois excitant encore à cette époque auprès du Huelgoat ,ou sur l’emplacement même de l’ église de ce bourg ? Quand à la singularité d trouver ici des figures de divinités païennes, sur un objet consacré au service d’une église chrétiennes, one ne dot pas s’en étonner ; c’est une bizarrerie que nous avons fait déjà remarquer plus d’une fois, et qui se rencontre même très fréquemment, attestant ainsi le passage mixe d’une religion à l’autre.
Autrefois, le lutrin de l'église de Huelgoat s'appuyait sur un groupe de bois composé d'un jeune homme et d'une bacchante vêtue du costume gaulois.. Ces sculptures avaient violemment excité l'imagination des antiquaires qui en concluaient à outrance que les druides avaient mêlé le culte de Bacchus à ceux de et de Tarann, dieux des vents et du tonnerre ; mais il a disparu comme tant d'autres reliques, et peut-être a-t-il servi de bûche de derrière à la cheminée du curé de l'endroit. Gustave Flaubert -Maxime Du Camp(1847) |
Un lutrin de la chapelle de Saint Herbot.
Le premier de ces figures est celui d'un jeune homme se tenant sous une sorte de verrière, ornée avec des branches de gui. Le mythe du rameau de gui. La branche de gui permet d'explorer les sombres cavernes des enfers du Kastell-Gwibell sans péril et sans y perdre son âme. Si le Breton moderne nomme le gui "uhel varr": "haute branche", les autres langues celtiques, comme l'Irlandais ou le gaélique d' Ecosse ont gardé dans le vocabulaire populaire la tournure "qui guérit tout" On ne trouve pas de gui sur les pommiers et les peupliers au Huelgoat mais à Poullaouen ,il est très peu endémique dans le Finistère , Le rameau d'or est à rapprocher du rameau vert, qui est un symbole universel de régénérescence et d'immortalité. Le rameau d'or est la branche de gui, dont les feuilles vert pâle se dorent à la saison nouvelle. Aussi. sa cueillette coïncide-t-elle avec la naissance de l'année. Au gui l'an neuf\ Le nom même des druides se compose des deux racines dru-vud. Qui ont le sens de force et de sagesse ou de connaissance, et qui sont représentées par le chêne* et le gui*. Le druide est donc le gui et le chêne, c'est-à-dire la sagesse unie à la force, ou l’autorité sacerdotale investie d'un pouvoir temporel. La conjonction gui-chêne indique que les deux venus demeurent indistinctes dans le même individu. Guénon a incidemment remarqué que ce symbolisme était exactement semblable à celui du sphinx égyptien, tête humaine et corps de lion, symboles de sagesse et de force Bien que la tradition gréco-romaine n'ait pas connu de modèle du rameau d'or, Virgile place un tel rameau dans la main d'Ênée. Pour la descente aux Enfers: Un rameau, dont la souple baguette et les feuilles d'or, se cache dans un arbre touffu, consacré à la Junon infernale. Tout un bouquet de bois le protège, et l'obscur vallon l'enveloppe de son ombre. Mais il est impossible de pénétrer sous les profondeurs de la terre avant d'avoir détaché de l'arbre la branche au feuillage d'or... Ènée. guidé par deux colombes, se met à la recherche de l'arbre au rameau d'or dans les grands bois et soudain le découvre dans des gorges profondes. (Enéide, chant VI 01. traduction de A. Bellesson). Muni de ce précieux rameau, il pourra désormais visiter les Enfers. Jean Beaujeu note à propos de ces textes de l’Enéide que la mythologie du gui, très pauvre en Italie était riche dans les pays celtiques et germaniques ;le gui passait pour avoir une puissance magique: II permet d'ouvrir le monde souterrain, éloigne les démons, confère l'immortalité et, détail propre aux Latins, est inattaquable au feu. Tout « passe comme si Virgile avait adopté un thème de son pays natal (la plaine du Pô avait été occupée pendant plusieurs siècles par les Celtes), en lui donnant un caractère latin par la consécration à Proserpine. Un rite de la cueillette du gui est à observer: le rameau ne devait pas être coupé avec un tranchant de fer. L'usage du fer est interdit dans la plupart des rites religieux, car il est censé chasser les esprits ; il ôterait au rameau de gui ses propriétés magiques. Aussi les druides ne le cueillaient-ils qu'avec une faucille d'or. Le rameau d'or est le symbole de cette lumière, qui permet d'explorer les sombres cavernes des enfers sans péril et sans y perdre son âme. Force, sagesse et connaissance. Dictionnaire des symboles ( Mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres Alain Gheerbrant, Jean Chevalier) L' ÉNÉIDE, LIVRE VI .LA DESCENTE AUX ENFERS La sibylle de Cumes de la chapelle de Saint Herbot la passeuse de la porte des Enfers Le géant, Hercule gallo-romain psychopompe La représentation de Hercule sur une tombe assurait une heureuse descente au pays des ombres.
On peut observer au temps du Haut-Empire le développement autour de la figure d'Hercule qui connaît alors, comme divinité salvatrice, une fortune considérable, le développement d'une véritable héracléologie qui peut offrir certaines ressemblances avec la christologie. Les sarcophages héracléen de la fin du II* et du III* siècles en font foi. On rencontre les sarcophages avec le symbolisme des douze travaux d'Hercule qui remontent au II siècle. Ils le représentaient comme 'un sage* qui sut résister à sa volupté et devint un modèle de perfection morale. Le III* siècle fut la période du grand épanouissement des sarcophages hérachéens. Ils représentaient un thème nouveau, celui de sa lutte contre les Enfers et de son triomphe sur la mort. Ce sont surtout ces éléments de la mythologie héradéenne qui intéressaient les Romains. Sénèque ne traite pas la descente d'Hercule aux Enfers simplement comme le douzième travail du héros. C'est le labeur suprême, le couronnement de sa carrière victorieuse, l'exploit au dessus duquel il n'y a plus rien. Le peuple se figurait d'ordinaire le séjour des âmes sous la terre et dans le tombeau» la société cultivée le plaçait de préférence au ciel. Les "petites gens* s'attachaient surtout à la descente de son héros aux Enfers, l'aristocratie choisit plutôt comme symbole du triomphe d'Hercule sur la mort — le bûcher de l'Oeta et l'apothéose par le feu. Ces idées inspiraient des sarcophages funéraires où étaient représentés les Hercules couchés Figurant le sens d'héroïsation dionysiaque et d'immortalité heureuse. Ce symbolisme explique sur certaines tombes romaines le choix de l'Hercule couché à la place du défunt et parfois même avec ses traits, L'assimilation du Romain mort à un dieu résultait de différents agents: magie funéraire croyance aux héros divinisés, confiance dans 'la protection de dieux. Les défunts des sarcophages du 111* siècle qui étaient représentés en Hercule sur leur tombe, s'assuraient ainsi une heureuse descente au pays des ombres Aufstieg Und Niedergang Der Romischen Welt L' Hercule gallo-romain psychopompe est un Avatar des dioscures de Lug celtique et de Cernunnos ,les dieux tutélaires des pagans gallo-romains; sa christianisation est le Saint Pierre aux liens de la Bible( la fête de Lugnasad, le premier août ) C'est pourquoi que les paroisses primitives de la Gaule lors de la christianisation de la Gaule ont presque tous comme saint patron saint Pierre. "Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. Matthieu 16 :18-19. |