La danse à cloche-pied de la grue, attribut d' Apollon exécuté par le roi Thésée,le vainqueur du Minotaure.

  Ce bas-relief , une énigme, une représentation érotique gallo-romaine dans un sanctuaire catholique. Je viens de découvrir ce bas-relief ,il était caché dans la pénombre de la chapelle et il se trouve au  pied de l'autel du jubé côté évangile.

 Ma description de ce bas-relief ,elle est ,ce elle est; je suis pas un universitaire ?

Thésée est aussi  le dompteur du taureau de Marathon. La dépouille d' un taureau avec ses deux cornes est suspendue par une corde à un anneau ( cette représentation est le symbole du taureau reproducteur pour le rural que je suis (j'ai travaillé comme bouvier plusieurs années) car l' anneau dans le buffle tenu par une corde bien tendue permet de maîtriser et tenir en toute sécurité ,  lors de la monte ,cet animal  belliqueux qu'est le taureau sans qu'il vous charge, tête baissée. ) ,cette dépouille symbolise le sacrifice aux Dioscures (Dionysos et Apollon )  mais  chez les celtes c' est  le couple (Cernussos et LUG ) : C'est aussi le serpent, soi la bête de l' Apocalypse de saint Jean pour le christianisme.

Sa chevelure de cet héros ressemble au chignon d' un bovin.

Un taureau aux longues cornes, il trouve en bas de ce bas-relief, il symbolise le sacrifice aux dieux Apollon et Dionysos. C'est aussi le Minotaure vaincu par Thésée.

 la danse en rond sur un seul pied est un attribut d' Apollon , tel un échassier au repos , cette danse aux trois membres en l'air symbolise la transe divinatoire prophétique de la Pythie d' Apollon de Delphes sur son trépied .

La figure  féminine de la cariatide: elle a des longs cheveux en tresses qui vont jusqu'à en bas de la tête du taureau à longues cornes. C'est bien Ariane ,son fil et son frère le Minotaure, la compagne délaissée par Thésée, l'épouse triomphale de Dionysos .

La danse en rond à cloche-pied  de la grue/ Un attribut de LUG et  d' APOLLON

 

Or, les Grecs célébraient à Dèlos, île d'Apollon, un rituel dont l'élément essentiel était une danse appelée le Geranos (1). On le connaît assez mal, mais toutefois suffisamment pour déceler qu'il présente une ressemblance directe avec le rite guerrier accompli par Lugh durant la bataille de Mag Tured ; le texte principal est celui de Plutarque, dans sa Vie de Thésée :

Thésée, à son retour de Crète, aborda à Dèlos et, après avoir sacrifié au dieu [Apollon] et consacré la statue d'Aphrodite qu'Ariane lui avait donnée, il exécuta avec les jeunes gens un chœur de danse qu'on dit être encore en usage chez les Dèliens, et dont le figures imitaient les tours et les détours du Labyrinthe, sur le rythme scandé de mouvements alternatifs et circulaires. Les Dèliens donnent à ce genre de danse le nom de « grue » [géranos], à ce que raconte Dikaiarkhos. Thésée la dansa autour du Kératôn, autel formé de cornes, qui sont toutes des cornes gauches. On dit qu'il institua aussi à Dèlos des jeux et que les vainqueurs du premier concours reçurent de lui une branche de palmier Les auteurs ont montré, en s'appuyant sur de nombreux parallèles ethnographiques, que les danses grecques aux noms d'animaux devaient, à l'origine du moins, imiter des mouvements typiques de l'animal éponyme. Nous avons dès lors les éléments essentiels pour comparer le Géranos au comportement rituel de Lugh :

- Lugh a tourné autour d'une ou de deux armées ; la danse du Géranos comporte des mouvements « alternatifs et circulaires » et consiste à opérer une circumambulation de l'autel du Kératôn ;

- Lugh se tenait sur un pied ; une attitude typique de la grue est d'adopter la même position. Ces oiseaux dorment en se tenant alternativement sur un pied et sur l'autre, dit Aristote.

Il y a donc un net parallélisme entre ce que fit Thésée après son combat contre le Minotaure, et ce que fit Lugh au début ou au milieu de la bataille de Mag Tured seconde du nom, en ce dernier cas juste après l'aveuglement de Balor. Le parallèle se précise si l'on observe que les liens entre la danse du Géranos et Apollon sont plus étroits qu'il y paraît à la seule lecture du texte de Plutarque.

L'autel dit Kératôn résulte des chasses d'Artémis, raconte Callimaque, et a été édifié par Apollon : « Artémis en chasse amassait têtes sur têtes des chèvres du Kunthos ; Apollon en arrangeait un autel. De cornes il fit la base, de cornes il en ajusta la table, tout autour les parois furent de cornes »  On a donné aussi des raisons de penser que ce rite était célébré le 7 Thargêliôn, jour où est célébrée à Dèlos la naissance d'Apollon et d'Artémis.

Le tribut imposé par Minôs à Athènes, pour nourrir le Minotaure,

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http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1995_num_139_1_15466

  Les tables en pierre à offrandes de queues de vaches

(1)Le nom gaulois et en grec de la grue est Geranos (garan en breton)
L'expression française pied de grue: elle a donné le nom anglais  pedegree, elle vient de l'empreinte de la grue qui ressemble à une flèche (formé de trois doigts de même longueur soi les signes de filiation dans un arbre généalogique. Dans le contexte messianique indéniable de toutes les représentations de la chapelle ce bas relief  de la Renaissance: Thésée exécutant la danse  de la grue(la grue est le symbole de la généalogie comme est aussi l' Arbre de Jessé)  il célébre, non pas la naissance d' Apollon, mais  la venue du Messie « Un rameau sortira de la souche de Jessé / un rejeton jaillira de ses racines » (Is 11, 1)

 De leur côté, les bovins lui sont restés pieusement fidèles. Quand leurs maîtres oublient ou négligent de les mener au pardon de saint Herbot, ainsi que cela se doit, ils s'y acheminent d'eux-mêmes, le fait a été constaté nombre de fois.

Un jour de mai il y a de cela environ dix ans, j'ai vu de mes propres yeux une génisse et un taureau venir ici en pèlerinage. Ils arrivèrent par la route de Loqueffret; personne ne les accompagnait. Le taureau s'arrêta à l'entrée du cimetière, en face du porche, il resta là, immobile, le mufle tendu vers le tombeau du saint, pendant que la génisse pénétrait dans l'enclos et faisait trois fois le tour de l'église. Leurs dévotions terminées, ils poussèrent trois beuglements et reprirent de compagnie sans se presser la direction de la montagne".

Les taureaux étaient exempts du sanctuaire, de la fontaine sacrée et du clos de la chapelle ,génisses boeufs et vaches pouvaient pénétrer le clos du sanctuaire .Le rite était le suivant ,les paysans s'agenouillaient sur les dalles de la chapelle , y priaient ,déposaient les queues de vache sur les tables de pierre  et  leurs offrandes devant le bras votive exposé dans le choeur, baiser du bras ,baiser du tombeau de saint Herbot puis ils faisait faire trois fois le tour de la chapelle, chapelet à la main avec leur bétail. qui était décoré de rubans multicolores et de fleurs En passant chaque fois devant le porche il devait saluer d'un léger mouvement de la tête, puis le bétail était conduit jusqu' à la fontaine sacrée où il s 'abreuvait et où l'on remplissait des bouteilles pour en asperger leur nourriture en cas d' épizootie.

Camille CLECH Michel PENVEN Association <<Sur les traces de François Joncour>>(en vente au café GUILLOU Saint Herbot)


Posséder un taureau et un verrat  dans l' ancien Régime était un droit seigneurial.  La monte publique était assurée par le taureau et le verrat banal qui étaient toujours à l' attache, les males qui étaient en liberté dans les villages étaient tous castrés .(un verrat possède des canines très tranchantes capables de déchirer la peau les muscles, voire de briser les os de la main, il est vecteur de la gangrène, de la rage, ect.. .)

l'effectif des troupeaux des fermes était trop petit pour en posséder un ,vu son coût alimentaire pour assurer la reproduction .Le troupeau était  toujours rentré à l' étable pour la nuit, été comme hiver.                                                                                                                                                                                                                                                                                                         

Mener quelqu'un par le bout du nez expression française qui vient du fond rural: on mène et on maîtrise l' animal sauvage en toute sécurité qu'est le taureau. par le nez,soi l' anneau dans le nez, la mouchette ou les doigts dans le museau ) Thésée dompta le taureau de Marathon par cette méthode. Autre technique pour maîtriser un bovin et ne pas être shouter par lui , il faut tenir la queue de l’animal relevée ou le bras dans  le cul ..

coté Épître , je pense qu'une représentation sentant le souffre sur ce bas-relief  a été raboté.