Kastell-Guibell a-dra-zur . A dall Breiz-izel en aour pur.
« kastel-ar-Gibell, c'est certain, vaut toute la Bretagne en or pur. »
"A/iès breman Mari-Morgan, e skeud al loar, d'an noz a gan, Ahès maintenant Mari-Morgane, au reflet de la lune, dans la nuit chante.
Mes vidéos de la grande crue au Huelgoat de ce Noel 2013 au Gouffre, elles sont uniques , les premières depuis l' avènement de la photographie et en plus en grand angle (focale 14), Pourquoi je les publie sur la toile? C'est du l' intervention de sa force sur le monde animal de la grande déesse mère, la fée de ce lieu extraordinaire qui a donné son nom à la cité des gaulois les Osismes Vorgium, n'en déplaise les intellectuels celtisants . Ahés a voulu que je fasse ses photos et ses vidéos et que la Terre entière connaisse sa puissance . Normalement je devais être au travail , aucuns appels pour des vaches en chaleur ce matin là, la vielle fut une de mes journées les plus chargées de l' année, une soixantaine d' interventions. Je pris l' opportunité de prendre mon appareil photo et de descendre au Gouffre.
https://www.youtube.com/watch?v=q-5WBleORDU&feature=player_embedded Ma vidéo de la crue décénale du 24 décembre 2013 du Gouffre en HD
https://www.youtube.com/watch?v=7ugitxbS8KQ La rivière d' Argent et ses cascades éphémères en HD
http://www.dailymotion.com/video/x18ypga_la-cascade-du-gouffre-au-huelgoat-en-crue-ce-noel-2013_news
Le Kastell-Gibell Ar Rampez La vrai capitale du roi Gradlon, celle des terres hautes de la Cornouaille de la légende de ker-IS.
Is ou ker-Is n'aurait été que la résidence d'été du roi Gradlon de la légende de la ville d'IS. N'en déplaise aux bretons de la côte d'après Charles Le Goffic dans son roman Croc d'argent. (Bernard Tanguy (71) écrit à propos de la signification de Ker ls : "C'est très certainement, de Ker A-is, ville d'en dessous, qu'est né le nom de KerIs".
La notion d'inframonde est retrouvé dans cet "habitat inférieur" représenté par la ville d'/s1 ou A-Is, en dessous ;)
Le sanctuaire de Forc'han l'autre porte des Enfers ,celle des marais du Yeun-Elez.
Les pierres sacrées de la vallée du Gouffre.
Le mythe du Gouffre du Diable du Kastell Ar gibell et Ahès la pécheresse serait il à l'origine du Grall Arthurien ?
Retable de la Mise au tombeau de la chapelle Notre Dame des Cieux..
Marie-Madeleine la pécheresse n'est-elle pas le Graal ?
Le Gouffre du Diable est désigné sous ce nom au XVII siècle dans les archives de la Compagnie des Mines de Basse-Bretagne. Kastell dans la toponymie en Basse-Bretagne détermine que ce lieu est Gallo-romain ou plus ancien. Le site du Gouffre porte plusieurs noms en breton " Ar puns Ahes"(le puits d'Ahes), quiber à rompesse, "ar gibel ar Rampsez" (la cuve de la géante)" au XVIIIe siècle(1) et Toull don an diaoul
Saint Herbot ayant voulu un jour construire dans un bois du" Huelgoat" entre les rochers une cabane en fut chassé par des gens malfaisants. Arrivé dans un autre bois il y rencontra une femme qui ramassait du bois, illuminée par la grâce de Dieu ,il lui posa sur la tête un gros rocher pour qu'elle le porte au lieu où devait être édifiée son église. Elle n'en sentit pas le poids bien qu'il fut impossible à des hommes en grand nombre de bouger la pierre, ce rocher se trouve encore aujourd'hui dans les fondations de l'édifice.
Dans cette légende de la vie de saint Herbot écrite en 1715 par un jésuite de Quimper, comment une femme peut porter un rocher cyclopéen sur sa tête ,même dans un conte,si elle était en fait une fée des bois,(Ar wrac'h , la sorcière du Huelgoat , la géante du Gouffre, Ahés la déesse des Osismes ,la marraine de Hok-bras.). Elle fut illuminée par la grâce de Dieu ,en se convertissant à la nouvelle religion du saint homme et elle accepta de lui céder et porter sa pierre sacrée de son sanctuaire de Berrien au lieu où devait être édifiée ,à la porte du pays des pierres et au pied de la cascade de l'Elez, son église .
Autre mythe dans cette légende celui de soulever la pierre ou de retirer l' épée du roc ,ainsi par cet acte initiatique,,le héros se fait reconnaître par tous, tel le roi Thésée ou le roi Arthur'.
Ce rite de passage pour nous,les garçons de 10 ans d' Huelgoat, nous devions accomplir l' épreuve de remuer la Roche tremblante pour être reconnus par nos aînés et surtout par les filles que nous étions devenu des hommes.
Ar wrac'h , la sorcière du Huelgoat en 1905( le jour une vielle femme hideuse, la nuit une fée.)
C' est aussi le nom breton du poisson " la vieille" poisson Hermaphrodite.
(1) L'Ausn ou l'Ausne tire aussi sa source des montagnes d'Are ; elle reçoit plusieurs ruisseaux et quelques petites rivières, entre autres un torrent singulier, qui sort de l'étang du Huelgoat et prenant par la forêt de ce nom se va précipiter à travers les rochers avec un très grand bruit, dans un gouffre souterrain d'où il ne reparaît qu'à une demi-lieue ; il court sous terre avec tant de rapidité qu'un canard jeté dans ce gouffre, appelé des habitants du pays quiber à rompesse, sort en moins de neuf minutes à l'autre extrémité ; de là les eaux de ce torrent, coulant le long d'un vallon, vont se rejoindre à la rivière d'Auf ou d'Aulne près le pont à Goret..
Histoire ancienne et naturelle de la Province de Bretagne . De Robien 1756 .Edition Joseph Floch 1974.On ne dit pas comment le canard sort de cette épreuve.
Le nom breton AER :de deux syllabes Aher,AZER,couleuvre et aussi en vieux breton l'anguille( siliou, anguilles):Aered,Azred,Aezret,Aezr-wiber,vipère serpent Nados-Aezr,petit serpent fort menu ,mot à mot,aiguille de serpent ou serpent aiguille ( la civelle),
Aezrouant est le nom breton ancien du diable du démon. Evel an Diaoul hag an Aezrouant dans un ancien manuscrit,c'est à dire comme le Diable et l'Azrouant,ou le serpent huant , sous-entendant celui qui tenta la première femme,qui est cependant réputé Diable
AN AEZ-ROUANT (Le nom en vieux breton du DEMON et non du Diable ,le Serpent Huant. Arc'houere en breton moderne.
Dans l' église saint Yves en 1840, l'une des statues d'un lutrin représentait une déesse gallo-romaine érotique aux seins dénudées .Il s'était forgé des légendes de ce pays des pierres géantes sur les évocations religieuses comme celle du diable de sainte VICTOIRE et de l'archange saint Raphael d'un bas relief de la chapelle Notre Dame des Cieux .L'image chrétienne du diable a remplacé ainsi le dragon ancien celtique dans nos légendes locales. Je déduis que la figure de cette païenne dénudée pour les huelgoatains de cette époque était aussi l' effigie de la pécheresse , la mythique géante de la cuve du Gouffre.,Il y a eu plus aucune référence à une géante dans la tradition orale locale et dans les écrits depuis le milieu du XIX iéme siècle. L' explication vient sûrement de la disparition du lutrin et ses statues emblématiques de l' église en 1847 (Gustave Flaubert : par conséquence de l'extinction orale des légendes consacrées aux trois divinités géantes gréco-celtiques du lutrin de l' église.
Le nom du Gouffre se retrouve aussi dans les anciennes légendes chrétiennes de la Ville d'Is. Le Gouffre d' Ahés est situé en pleine mer dans la Baie de Douarnenez et aussi au Huelgoat .Après la submersion de la Ville d'Is , en ce lieu ,Ahés, la fille pécheresse du roi Gradlon disparaît dans les profondeurs de la mer,et fut transformée en sirène. Depuis elle vient à Huelgoat par ce lieu , un long souterrain pour rejoindre l'autre Gouffre de terre du Kastell -Gwibel pour chanter et couvrir de sa voix les sanglots et plaintes de ses divers amants..Des légendes locales huelgoataines non polluées par des écrivains inventeurs de légendes en attestent (Dans plusieurs ouvrages récents sur la Ville d'IS, les auteurs occultent tous ,en oubliant implicitement Huelgoat et son Gouffre ,ce lieu perdu dans les terres qui pour eux n' a pas sa place dans leurs légendes réécrites du mythe porteur de la ville engloutie par la mer et toujours sans référence de leurs sources.
La rivière en aval du chaos du Ménage de la Vierge a été nommée d'Argent depuis l'arrivée des touristes français,elle se jette dans le Gouffre en fait avant elle portait un nom breton mystérieux Ster-ar-(g)plandonen .(glandonen) Or le Clair Ruisseau (nom francisé pour les touristes) affluent juste en amont du gouffre ,son vrai non breton est Glan -vez = ruisseau ou source pur et brillante ).GLAN et son radical glano désigne des cours d'eau sacralisés qui a donné son nom à la cité gallo-romaine de Glanum, à Saint-Rémy-de-Provence qui était un grand sanctuaire autour d'une source prouve que le Gouffre est un lieu sacré.
Une sirène des bois
Ar gibell en français serait une cuve ,d'après Jean-Marie Plonéis . Kib, c'est un trou d'eau , une source ;pour lui ce mot viendrait du latin cupa, soi un grand vase en bois un tonneau .
Ar gwibel le nom breton est aussi une grande cuve de pierre comme celle en marbre qui est l' attribut de la VOUIVRE ,de la fée Mélusine du conte sous la flume de Jean D'Arras au XIV siècle.
Dans Vouivre, certains retrouvent une racine indo-européenne Gwer, Gwor, indiquant une idée de "chaleur" et dont dérivent des mots allemands, anglais et français qui ont perdu le son guttural initial ou qui l'ont adouci en un f comme warm et four; en d'autres termes.
Le GWARN , le géant de la cascade de Saint HERBOT serait en fait un serpent ♀ géant ?
Le mot kibell ,la cuve est l'attribut de la VOUIVRE. Serait-il aussi un de ces noms celtiques occultés par le christianisme du Serpent de l'Armorique païenne ( le serpent est un mot d'origine latine d'aprés Jacques Lacroix )
Le diable du calvaire de Saint Herbot.
Les noms d'origine gauloise la Gaule des dieux Jacques Lacroix édition Errance 2007
Il est le puît sacré du sanctuaire des Osismes (le Nématon) de l'oppidun d'Huelgoat .(Dans la tradition celtique le puit votive met en communication trois éléments primordiaux ,l'eau souterraine,la terre intermédiaire et l'air céleste.) C'est à dire le mythe primitif du Grall Arthurien du Moyen-âge.
le mythe du géant du bassin de Gundestrup et celui d 'Ahés du Gouffre d'Huelgoat.
Les mythes du Gouffre du Huelgoat ont donné leurs noms à Vorganium (capitale des Osismes ) et à la fée Morgane.
La cuve protectrice du demon aux trois têtes, le gardien des Enfers Cerbère.
Berrien , la paroisse dont faisait partie Huelgoat serait aussi Vorganium la capitale ou plutôt le sanctuaire de la géante Ahés des Osismes de la Gaule indépendante. Ce n'est pas Carhaix (Ker-Ahés), tout proche comme on veut nous fait croire .Carhaix était la cité administrative de l' occupation coloniale romaine. L' origine du nom Vorganium ou Vorgium viendrait de vorgan = la gorge ,le gouffre . Le Gouffre du Diable d' Huelgoat et sa déesse Ahés auraient donné son nom à la capitale des Osismes romanisés de Carhaix.. (Il est la porte de l'autre monde , comme sont les marais du Yeun-Elez et du forc'han pour les anciens ). Le Scouezec
On ne manquerait pas aussi d' évoquer la figure de Morgane, son nom ne viendrait aussi d'une mutation du gaulois en breton (M=>V) vorgan.. Ahés serait l'Artissa gauloise, la déesse géante de pierre , la parède de" Arthus" seigneur des pierres cyclopéens du Huelgoat, la reine des fées de la légende de la mare aux fées, l' Athena celtique. la déesse donneuse de fécondité liée aux Enfers
AHES dans les légendes d' inspiration chrétienne est une pécheresse ou une sorcière .ar wrac'h Gwrac'h .Au XIX siècle, au Huelgoat, elle était surnommée Franchie.
Je pense, à la lecture des légendes bretonnes de Ker-Is bien que le christianisme a occulté le fait durant toute la période Gallo-romaine que Berrien-Vorganiun avait gardé toujours le statut de sanctuaire et de capitale du sénat des pagans des Osismes romanisés . A partir du V Iéme siècle, le christianisme devient religion officielle de l'empire romain ,il y a aucunes attestations d'un siege primitif épiscopal des Osismes à Carhaix ,en fait des ruines à cette époque . La légende de la Ville d'Is qui est la Vita du premier éveque de Quimper et de Cornouaille,saint Corentin ne fait aucunes références à la capitale des Osismes gallo-romains de Carhaix-Vorganiun mais au chateau du Gouffre et son sanctuaire de la Déesse la géante ,Ahés le Ker-IS des terres ,lieu des anciens cultes dédiés à une femme donc sataniques .
ARTHUR, ROI DES BRETONS D'ARMORIQUE
Les profondeurs du gouffre du Diable sont-elles le lac des Tartares (la porte des enfers ) ou le lac mythique de la légende Arthurienne.
Les spécialistes des romans de la Table Ronde n'ont jamais eu cette information que dans les profondeurs de la terre, le Gouffre,haut lieu arthurien. il y a une immense grotte et son lac sous la route de Poullaouen .Cette caverne a été baptisée par le père de René Trevidic la Salle de danse où les cadavres des suicidés mènent un ballet perpétuel. rythmé par le grondement de la cascade..
L' expression ici au Huelgoat et en basse-Bretagne;" Se jeter dans le Gouffre " c'est se suicider.
Jusqu'aux années 1980, le gouffre était le lieu de nombreux suicides .Les corps de ces personnes ne pouvaient pas être retrouver.
Aujourd'hui les pompiers professionnels spécialistes à la technique de la spéléologie arrivent à descendre dans les immenses cavernes souterraines du gouffre où ils accèdent au lac souterrain . Mais le risque est grand ;déjà un jeune spéléologue professionnel allemand s'est tué ici après une chute .Depuis qu'on peut récupérer les corps des suicidés qui ont informés de leurs actes dans les profondeurs du Gouffre ,il y a eu que celui de Joel Le Roux recensé .Nous huelgoatains nous pensons que ce n'a pas arrêté les suicides dans le Gouffre ,tous ceux qui n'ont pas prévenu les leurs ,de leurs actes.
Dans sa jeunesse païenne, Gradlon tombe profondément amoureux d'une belle fée . Malheureusement, il offense la créature mystérieuse en se convertissant au christianisme et en cherchant les conseils de saint Guénolé. La fée quitte Gradlon en franchissant un fleuve torrentiel ( la cascade du Gouffre) et en l'avertissant de ne pas la suivre. Le Breton courageux la poursuit, plongeant dans les eaux tourbillonnantes. La fée, forcée de sauver la vie de son ancien amant, ne l'a pas moins détesté pour autant car ce sauvetage était la preuve que son amour n'était pas mort. Dahut (connue également sous les noms de Dahud et d'Ahès) est, dans la légende de la ville d'Ys, la fille du roi Gradlon. Elle avait, disait-on, pour amants les 7 péchés capitaux. Elle construisit un château au-dessus du fleuve argenté de la forêt de Huelgoat, dans lequel un prétendant différent était invité chaque nuit. On lui donnait un masque noir pour qu'il ne puisse reconnaître le visage de la maîtresse des lieux. Alors l'orgie commençait. À la fin d'une très agréable soirée, des korrigans embusqués arrachaient le masque et étranglaient le malheureux, puis Dahut faisait jeter le corps dans le gouffre. Ahès au Kastel Gwibel La légende nous raconte que la princesse Ahès était une personne fort volage. Elle changeait, nous dit-on, de compagnon toutes les nuits. Au matin, chaque jour, elle étranglait son amant et faisait conduire son cadavre jusqu'à Huelgoat, où il était jeté dans le Gouffre. Cet abîme, situé sur la rivière d'Argent, résulte d'une cascade qui se précipite sous terre, au pied d'une courte hauteur nommée Kastel Gibel, le Château de la Cuve. Le courant y disparaît brusquement sous les rochers et ne revient au jour que six ou sept cents mètres plus loin. Il y avait donc là un kastel, un oppidum, qui était manifestement celui d' Ahès. La cuve en effet appartient, dans le mythe, au matériel de la fée des eaux, ou serpente. Elle se trouve représentée dans l'iconographie du moyen âge : Mélusine s'y baigne et maintes autres demoiselles de l'Autre Monde. Le roman occitan de Jauffré, écrit au XIVe siècle, nous parle de la dame de Huelgoat. Morgane, nous dit-il, est la Fée de Gibel (sic). Elle plonge les hommes dans l'eau d'une fontaine d'où ils gagneront sans mal le pays merveilleux. Nous sommes donc là au point d'un passage obligé entre l'un et l'autre de nos univers et la reine Morgane, ou Ahès, est la gardienne du seuil, au lieu même de ce gué. . à Kastel Gwibel, on pénètre dans le domaine merveilleux de l'Ailleurs. La plus ancienne mention que nous ayons d'Ahès apparaît au XVIe.siècle, sous la plume d'un certain Eguiner Baron, jurisconsulte breton, demeurant à Bourges et mort en 1555.Exstat oppidum in comiîatu Cornualensi, Armoricœ Britanniœ, ab Ahœ, gigantis feminœ, nomine appellatum Quer-Ahez, quod verbum sonat villa Ahœ, « il se trouve dans le comté de Cornouaille, en Bretagne Armoricaine, une ville close, appelée d'après une femme géante, Aha, du nom de Quer-Ahez, ce qui signifie ville d'Aha ». Gwenc’hlan Le Scouëzec LA SCIENCE DES DRUIDESOPPIDUM mot latin, en français c'est une ville fortifiée, une forteresse ,tout endroit fortifié .Ce ne peut pas être Carhaix qui était ,au XVIe.siècle, une ville ouverte autour d'un chateau -forteresse qui était abandonné déjà à cette époque .Cette ville dédiée à cette femme géante ,c'est l'autre vrai ville fortifiée du Poher qu' est Huelgoat (En 1844 ,un voyageur reconnaissait ici des traces d'anciennes fortifications éparses sur le sol ) et où deux siècles plus tard en 1756 on appelait encore le Gouffre quiber à rompesse, La cuve de la géante. |
)
Ahés-Dahut fille du roi Gradlon menait une vie fort dissolue sur la côte de Cornouaille, dans la ville d'Ys aux environs de la baie des Trépassés près de Douarnenez. Chaque nuit elle se choisissait un amant parmi les plus beaux jeunes gens de la ville mais l'heureux élu ne voyait jamais le jour paraître, car des serviteurs zélés d'Ahés étranglaient le jeune homme, emportant son cadavre très loin pour le jeter dans le Gouffre à Huelgoat .Quand par sa faute, la ville d'Ys fut engloutie par les eaux. L'un des souterrains de la ville d'Ys aboutit dit-on au gouffre d'Huelgoat et le bruit qu'on y entend n'est pas seulement produit par la rivière mais aussi par les vagues qui s'en viennent jusque là... Ahés, transformée en sirène, venait à Huelgoat par un long souterrain jusqu'au Gouffre pour chanter et couvrir de sa voix les sanglots et plaintes de ses divers amants . On dit aussi que Ahés possédait un château sur le belvédère (kastell-guibel), au-dessus du gouffre où il lui arrivait de passer des nuits. Ahés princesse d' IS envoyait un homme noir jeter ses amants d'une nuit dans le gouffre. Après une chute de 10 mètres ,dans un fracas étonnant, le torrent disparaît dans d'immenses grottes et dans le grand lac souterrain pour déboucher dans une nouvelle vallée.) La mare aux fées (autres noms pour Ahés Morgane,Dahut, Organte,Mélusine
BERNARD DE PARADES
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•Extrais de la Légende de la Ville d' IS d'Emile Souvestre vers 1820 Celle-ci s'élevait a la place même où vous voyez aujourd'hui la baie de Douarnenez. Elle était si grande et si belle que, pour faire l'éloge Je la capitale des gaulois, les hommes de ancien temps n'ont rien trouvé de mieux que de l'appeler Par-is, c'est-à-dire l'égale d'is. Elle était bâtie plus bas que la mer, et défendue par des digues dont on ouvrait les portes à certains moments, pour faire entrer et sortir les flots. La princesse Dahut, fille de Gradlon, portait toujours suspendues au cou les clefs d'argent de ces portes, ce qui fait que le peuple l'appelait la princesse Alc'huèz ou plus brièvement Ahèz. Comme c'était une grande magicienne, elle avait embellit la ville d'ouvrage» que l'on ne peut demander à la main des hommes. Tout les korrigans de Cornouailles et de Vannes étaient venus, sur son ordre, pour construire les digues .et forger les portes qui étaient de fer; ils avaient couvert le palais d'un métal semblable a l'or (car les korrigans sont d'habiles faux monnayeurs) et entourés les jardins de balustrades qui brillaient comme de l'acier poli. C'étaient eux qui soignaient les écuries de Dahut, pavées de marbre noir, rouge ou blanc, selon la couleur des chevaux, et qui entretenaient le port où l'on nourrissait les dragons marins | car Dahut avait soumis par son art les monstres de la mer et en avait donné un chaque habitant de Keris, qui s'en servait comme d'un coursier pour aller chercher, au delà des flots, les marchandises rares, ou pour atteindre les vaisseaux des ennemis. Aussi tous ces bourgeois étaient si opulents, qu'il mesuraient le grain avec des hanaps d'argent Dahut donnait l’exemple; c'était, jour et nuit, fête dans son palais. On voyait arriver, des pays les plus éloignés, des gentilshommes et jusqu'à des princes attirés par la renommée de cette cour. Gradlon les recevait avec amitié, el Dahut encore mieux; car, si c'étaient des jeunes gens de belle apparence, elle leur donna un masque magique avec lequel ,ils pouvaient, dès le soir, la rejoindre secrètement dans une tour bâtie an bord des écluses.« Ils y restaient avec elle jusqu'à l'heure ou les hirondelles de mer recommençaient à passer devant les fenêtres de la tour; alors la princesse leur disait bien vite Adieu, et, pour qu'ils puissent sortir sans être vus comme ils étalent arrivés, elle leur remettait le masque enchanté; mais cette fois il se resserrait lui même les étranglait !. Un homme noir prenait alors le corps mort, le plaçait en travers sur son cheval , comme un sac de monture et jeter au fond d’un précipice, entre Huelgoat et Poullaouen. Ceci est bien la vérité, car aujourd'hui même, pendant les nuits sombres, on entend, au fond de la ravine, les plaintes de leurs âmes. Que les Chrétiens pensent a elles dans leurs prières! Or, un soir qu'il y avait fête chez elle ,on vint lui annoncer un prince puissant, venu des extrémités de la terre pour la voir. C'était un homme de grande taille, tout vêtu de rouge, et si barbu, qu'on apercevait à peine ses deux yeux, qui brillaient comme des étoiles. Il adressa a la princesse un compliment en rimes si bien tourné, qu'aucun batvalen de Cornouailles n' eût pu en inventer de pareil ; puis il se mit à parler avec tant d'esprit, que tout le monde en demeura émerveillé. " Mais ce qui frappa surtout les amis de Dahut, ce fut de voir combien l'étranger était plus habile qu'eux dans le mal. Il savait, non-seulement tout ce que la malice humaine a inventé depuis la création, dans toutes les terres habitées par des êtres parlant, mais tout ce qu'elle inventera Jusqu'au moment où les morts se lèveront de leur tombe pour être jugés ! Allez et les gens de sa cour reconnurent qu'ils avaient trouvé leur maître, et tous résolurent de prendre des leçons du prince barbu. "Pour commencer, celui-ci leur proposa un branle nouveau, qui n'était autre que le passe-pied dansé en enfer par les sept péchés capitaux. Il fit entrer, pour cela, un sonneur qu'il avait amené avec lui. C'était un petit nain vêtu d'une peau de bouc, et qui portait sous sou bras un biniou dont le chalumeau lui servait de penbaz. o A peine se fut-il mis à sonner, que Dahut et ses gens furent saisis d'une espèce île frénésie et se mirent à tourner comme des tourbillons de mer. L'inconnu en profila pour enlever à la princesse les clefs d argent des écluses et pour s'échapper de la fête. " Pendant ce temps, Gradlon était seul dans son palais situé à l'écart; il se tenait dans une grande salle obscure, et il était assis sur l'âtre, près d'un feu éteint. Il sentait la tristesse lui tomber dans le cœur, lorsque tout à coup la porte s'ouvrit des deux cotés, et saint Corentin parut sur le seuil avec un cercle de feu autour du front, la crosse d'évêque à la main et marchant dans un nuage de parfum. " -Levez-vous, grand roi, " dit-il à Gradlon prenez ce qui vous reste ici de précieux et fuyez, car Dieu a livré cette ville maudite au démon. " o Gradlon, effrayé, se leva aussitôt, appela quelques vieux serviteurs, et après avoir pris son trésor, il monta son cheval noir et partit a la suite du saint qui glissait dans l'air comme une plume. " Au moment où ils passaient devant la digue, il entendit un grand mugissement de flots et aperçut l'étranger barbu , qui avait repris sa forme de démon, occupé à ouvrir toutes les écluses avec les clefs d'argent enlevées à Dahut. La mer descendait déjà sur la ville en cascades, et l'on voyait les flots élever leurs têtes blanches au-dessus des toits, comme s'ils montaient a l'assaut. Le" dragons enchaînés dans le port mugissaient de terreur, car les animaux aussi sentent la mort venir. Gradlon voulut jeter un cri d'avertissement ; mais Corentin lui répéta de fuir, et il s' élança au galop vers le rivage. Son cheval traversa ainsi les rues, les places, les carrefours, poursuivi par les flots et toujours les pieds de derrière dans la vague. Il passait devant le palais de Dahut, lorsque celle-ci parut sur le perron, les cheveux épars comme une veuve, et s'élança derrière son père. Le cheval s'arrêta subitement, fléchit, et l'eau monta jusqu'aux genoux du roi. A moi,saint Corentin ! cria--t-il épouvanté." - Secouez le péché que vous portez derrière vous, répondit le saint, et par le secours de Dieu, vous serez sauvé ! " " Mais Gradlon qui, malgré tout, était père, ne savait à quoi se résoudre. Alors Corentin toucha avec sa crosse d'évêque l'épaule de la princesse, qui glissa dans la mer et disparut au fond du gouffre-, appelé depuis le gouffre d'Ahèz. " Le cheval, ainsi délivré de sou fardeau, s'élança en avant et atteignit le rocher de Garrec où l'on voit encore la marque d'un de ses fers. Le roi tomba d'abord à genoux pour remercier le ciel, puis se retourna vers Keris, afin de juger le danger auquel il avait miraculeusement échappé; mais il chercha en vain l'ancienne reine des mers. Là où il y avait, quelques instants auparavant, un port, des palais, tant de richesses et de milliers d'hommes, on ne voyait plus qu'une baie profonde qui reflétait les étoiles, tandis qu'à l'horizon, debout sur le dernier débris des digues? submergées, l'homme rouge montrait les clefs d'argent avec un geste de triomphe. Extrais de la Légende de la Ville d' IS d' Emile Souvestre vers 1820 |
Enfin Hok-Bras était chrétien et ne viendrait pas rire à l'église tous les jours. Après le dîner de baptême, qui fut très bon à ce qu'on dit, Hok-Bras s'en fut jouer dans le bois, auprès de l'endroit qu'on appelle le Trou du diable, ( ce n'est pas la grotte du Diable ,elle était inconnue et inaccessible au XIX ième siècles mais le Gouffre dit du Diable du Kastell-Gwibel ar Rampez) et, sans doute afin d'empêcher le diable de sortir par là (ce qui eût été un grand service pour l'humanité, s'il avait réussi), il se mit à rouler tout autour les plus gros rochers de la colline; et l'on sait qu'il n'en manque pas dans ce beau vallon. Pendant que le bambin travaillait ainsi, au grand ébahissement des autres, sa marraine vint le regarder faire et se dit :- Voilà un filleul qui me fera honneur. Et, en disant cela, elle jouait avec sa belle bague de diamant. Tout à coup, la bague lui échappa et roula au fond du gouffre, qui n'était pas encore couvert et où l'eau tombait avec un bruit affreux. La marraine se mit à pleurer. ... Hok-Bras. Votre bague ? Ne pleurez pas, nous allons voir. Si j'étais seulement aussi grand que ce trou est profond, je vous la rapporterais dans cinq minutes. Or, il est bon de dire que la jolie marraine était une fée. Elle sécha ses beaux yeux et promit à Hok-Bras d'exaucer sa demande s'il trouvait la bague. Hok descendit dans le trou et s'enfonça dans l'eau mais bientôt il en eut jusqu'au cou.- Marraine, dit-il, l'eau est trop profonde et moi je suis trop court. - Eh bien ! allonge-toi, dit la fée. En effet, Hok se laissa couler toujours, car c'était un puits de l'enfer, et sa tête restait toujours au-dessus de l'eau. Enfin, ses pieds touchèrent le fond du gouffre. - Marraine, dit-il, je sens une grosse anguille sous mes pieds. - Apporte-la, dit la fée, c'est elle qui a avalé ma bague et remonte de suite. Crac ! On vit tout à coup Hok sortir du gouffre noir comme un arbre énorme, et il montait toujours. - Marraine, dit une voix qui venait des nuages, ne m'arrêterez-vous pas ? - Tu n'as qu'à dire assez, mon garçon, et ta croissance s'arrêtera. - Assez ! hurla Hok d'une voix de tonnerre... Et à l'instant on le vit se raccourcir et puis se mettre à genoux pour embrasser sa jolie tante et lui passer sa bague au doigt. Par malheur pour nous, Hok, dans sa joie, oublia de boucher le Trou du Diable. On ne le sait que trop en ce monde, hélas! Extrait de la légende du géant Hok-bras et de la fée d'Huelgoat .(Le publicateur du Finistère ,n° du 5 septembre 1874 conté par Jakou -ar-gall de Botmeur.) La vie latine fut sauvée de l'oubli par les "bollandistes, communiquée à eux par leurs confrères jésuites de Quimper. Elle parut en 1715 dans le supplément de juin des Acta sanctorum. Ce texte court s'attache à exalter les vertus du saint mais ne contient pas beaucoup de données sur le personnage et les lieux où il vécut. Œuvre d'un auteur anonyme sa rédaction ne remonte qu'au XIVe ou XVe mais il aurait existé une version plus ancienne. L'auteur rapporte que "la guerre survenant, vinrent les Anglais qui ayant volé le chef du saint décoré d'argent et d'or ainsi que sa légende, les emportèrent en Angleterre". S'il n'est fait aucune allusion aux dégâts causés à l'édifice, ces faits peuvent cadrer avec la guerre de Succession du duché au cours de laquelle les Anglais prêtèrent main forte aux montfortistes. Cette perte n'empêcha pas, selon lui, d'innombrables miracles de se produire, il n'en retient que deux qui lui-ont été relatés par des témoins dignes de foi. C'est ainsi qu'un certain noble qui s'était engagé injustement par serment, sur le corps du saint, pour une affaire, envers un certain pauvre retrouva mort dans son écurie son cheval d'un grand prix,,(les serments sur les reliques des saints étaient une pratique courante): Le second miracle évoque quant à lui le cas d'un homme qui s'était proposé de visiter dans l'année l'église du saint et d'y apporter des offrandes pour ses animaux, mais qui négligea de le faire par cupidité; cela lui valut de retrouver dans l'étable ses animaux prostrés et presque morts. Ayant reconnu sa faute il se rendit à l'église et dans l'heure où il y entra tous ses animaux recouvrèrent la santé. Tant qu'il vécut il accomplit pieusement son vœu et ses affaires restèrent dès lors prospères; A en croire l'auteur, Herbaudus c'est ainsi qu'il le nomme, serait né en Grande Bretagne de parents nobles. A son baptême il reçut ce nom composé de Her signifiant vigilant ou se levant et Baudus qui équivaut à don de Dieu ou bienfait. Devenu adulte il s'adonna à la prière, aux veilles et aux jeûnes. Attiré par le désert il arriva dans un bois où il rencontra dans une grotte solitaire un saint homme qui lui rappela les paroles du Christ, il prit congé des siens et gagna l'Armorique où il accomplit nombre de miracles. Ayant voulu un jour construire dans un bois entre les rochers une cabane, il en fut chassé par des gens malfaisants. Arrivé dans un autre bois il y rencontra une femme qui ramassait du bois, illuminé par la grâce de Dieu ,il lui posa sur la tête un gros rocher pour qu'elle le porte au lieu où devait être édifiée son église. Elle n'en sentit pas le poids bien qu'il fut impossible à des hommes en grand nombre de bouger la pierre, ce rocher se trouve encore aujourd'hui dans les fondations de l'édifice. Il habitait parmi les serpents, les scorpions et les loups rapaces, sans que ceux-ci puissent lui nuire. Brebis, bœufs, serpents, loups obéissaient ses ordres tout comme les oiseaux. Un jour, une femme qui avait: vu son bétail enlevé par des bêtes vint lui demander son aide. Grâce à ses prières, une foule de bêtes sauvages se présentèrent, ramenant le bétail, qu'elles tenaient par la gorge. En venant à la grotte du saint située dans la paroisse maintenant appelée par les autochtones Berrien en Halgouet (Huelgoat ancienne trêve de Berrien), une foule de malades, hommes qu'animaux, souffrant de la tête et des membres étaient guéris par lui. Un ange lui ayant annoncé sa fin prochaine, un moine se présenta avec l'hostie consacrée et lui administra les sacrements. Des prêtres, des cl et d'autres religieux recueillirent son corps et l'ensevelirent dans l'église que les gens des alentours nomment maintenant Saint Herbaud où son corps repose en paix.
Camille CLECH Michel PENVEN Association <<Sur les traces de François Joncour>>(en vente au café GUILLOU Saint Herbot) Pline rapporte qu'en Gaule on verrait l'été des serpents se rassembler, s'enlacer, mêlant leurs sécrétions et finissant par former une boule, appelée œuf de serpent. Cet œuf, possédant la propriété magique de flotter contre le courant (même attaché à de l'or), aurait été recherché comme un trésor par les druides qui le tenaient pour un talisman. Il fallait le recueillir très rapidement et s'enfuir à cheval afin d'empêcher la poursuite des serpents (Histoire naturelle, XXIX, 12, 52, éd. Ernout, 1962, 37). |