l'église saint Pierre de Berrien

Plebs Berrium, XIè s

jour de communion

La sainte patronne de la paroisse de Berrien est Sainte Barbe(sa légende et le culte de Sucellos)

Sainte Victoire , la sibylle prophétesse avait été la sainte patronne au Huelgoat et à Berrien et non l' adolescente Sainte Barbe et son  martyr morbide écrit par des hommes soit disant de Dieu, que les recteurs du clergé local l' imposèent tardivement comme sainte patronne à la mode de l' époque et plus respectable à la paroisse de Berrien dont Huelgoat  n'était qu' un lieu-dit  puis une trêve.

 Berrien serait la capitale des Osismes , la  Vorganium gauloise. Les noms des villes gauloises à initiale V ont évolué vers le B, au IVe siècle de notre ère, en Gaule (Vienne  Bienna au lieu de Vienna ,Vesonitio  devient Besançon) ect..)

Berrien et la ville mythique de Vorganium.

Bien que le site de Huelgoat cumule ainsi tant d'aspects historiques et légendaires, on n'a jamais songé cependant, disions-nous, à faire coïncider Vorganium avec notre Huelgoat Le nom n'y est apparemment en nulle manière attaché Et pourtant.

Et pourtant, si nous cherchons à travers la Bretagne occidentale un toponyme qui pourrait apporter en notre temps le souvenir de Vorganium, nous n'en trouvons nulle part, si ce n'est précisément à Huelgoat.

Cette petite ville en effet, considérée au temps des Ducs comme une place fortifiée, sans doute parce que l'ancien Camp d'Artus s'était agrémenté d'une motte médiévale, n'était pas une paroisse primitive de Bretagne Son territoire résultait, comme Brennilis, La Feuillée, Botmeur et Locmaria, du démembrement d'un vaste ensemble rattaché à l'actuelle commune de Berrien Huelgoat, ses châteaux, son étang, son gouffre et sa mine étaient donc en Berrien.

Ce nom de Berrien est lié, sans le moindre doute, par les toponymistes contemporains, à la vénération d'une sainte Berriona, égale­ment connue en Cornouailles britannique où elle serait l'éponyme du village de St Buryan Les formes anciennes, cataloguées par Erwan Vallerie, sont Berriun (Xle siècle), Berian (1351), Beryenn (1306), Beryan (1363), Berien (1516), Berien (1536) Il ne reste cependant aucune trace du culte de cette irlandaise, puisque la paroisse est placée sous la protection de sainte Barbe qui y possède en outre une chapelle.

Si l'on accepte de remettre en question un instant la possibilité de cette étymologie et de formuler une autre hypothèse, l'on s'aperçoit rapidement que celle-ci pourrait bien nous mener à Vorganium.

Prenons donc l'affaire par l'autre bout    que nous aurait donné le mot Vorganium s'il avait évolué normalement du celtique jusqu'en breton moderne ? La désinence serait tombée, c'est un fait universel Vorganium, dans  ces conditions  devient Vorgan   Le  G médial  se transforme ordinairement en c’h  (argaton  donne arc’hant)r ou en i

(en fait la semi-consonne y) Urbgen devient Urien .Le c’h lui-même devient fréquemment y Goulc'hen est devenu Goulien Vorgan de­viendrait ainsi Vorc'han et Vorian.

Disons tout de suite qu'un Vorc'han existe sur l'ancien territoire de Berrien : en Brennilis, dans le Yeun Ellez, près du déversoir de l’actuel étang du Marais, à l'endroit même où l’on avait édifié la Centrale Atomique des Monts d'Arrez, un petit village s'appelle Forc'han Le F breton étant phonétiquement aussi proche du V que du F français, nous sommes ici en présence d'un nom qui rappelle étrangement Vorganium.

Mais Berrien même, à l'initiale prés, est très proche de Vorian ou Verien (Berian, rappelons-le en 1351) Un fait intervient ici c'est qu'au IVe siècle de notre ère, en Gaule, les noms de villes à initiale V ont évolué vers le B La Notice des Dignités de l'Empire romain qui date de cette époque écrit Vannes benitis au lieu de venitis, Vienne bienna  au lieu de Vienna. Uesontio a donné de même Besançon. En Bretagne, ainsi que l'a montré Erwan Vallene, Besné vient de Uinduneta, Belle-Ile vient de Uindilis

Cela suppose une évolution gallo-latine et romane et dans le cas des toponymes bretons, antérieure à l'émigration d'origine insulaire Celle-ci a pu se produire dans les villes où subsistait une population de parler latin et dans leur voisinage Elle est attestée ainsi, outre dans la Bretagne orientale, aux environs de Vannes et de Morlaix De façon tout aussi logique, elle peut être envisagée dans le domaine de Carhaix et de Huelgoat. De là viendrait même le doublet Vorc'han-Berrien, le premier mot provenant d'une évolution bretonne, le second d'une évolution romano- bretonne .

Gwenc'hlan Le Scouëzec ARTHUR, ROI DES BRETONS D'ARMORIQUE

noces en  Cornouiailles.

* Marteville et Varin (1863) : "M. de la Boissière nous a communiqué le fait suivant : Un jour qu'il y avait foire à Berrien, un brouillard très-épais s'éleva dans un vallon qui traverse l-un des deux chemins qui aboutissement au bourg. cependant un certain nombre de personnes n'hésitèrent pas à continuer leur route; mais quand le brouillard fut dissipé, on retrouva les cadavres de dix-sept d'entre elles qui avaient été asphyxiées

juin 1783

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