La roche tremblante ( plus de 137 tonnes) Roc'h kren

http://www.dailymotion.com/video/x1crn3e_huelgoat-la-roche-tremblante-quand-elle-tremblait-vraiment_travel

Huelgoat  La roche tremblante quand elle tremblait  vraiment. Un  film d' amateur des années 1930.. Aujourd'hui elle bouge presque plus  .Dans les programmes des trois listes aux élections municipales du Huelgoat, nos candidats souscrivent au projet pharaonique du dévasement  de notre lac.  Et pourquoi pas une étude pour que notre roche revienne tremblante?

http://videos.tf1.fr/jt-13h/la-foret-magique-du-huelgoat-6808602.html

Pierre géante de plus de 137 tonnes qui oscille légèrement par une simple pression du dos à un endroit précis par un jeune guide.

137 tonnes au bout d'un doigt par un de ces jeunes guides huelgoatains vers 1900

Le rite de passage pour nous,les garçons de 10 ans d' Huelgoat, nous devions accomplir l' épreuve de remuer cette roche pour être reconnus par nos aînés et surtout par les filles que nous étions devenu des hommes.

 Le cinquième site touristque le plus visité du  Finistère.

Nous primes un guide qui nous conduisit à la pierre branlante. Elle branla ! Après que nous eûmes cherché longtemps un point d'oscillation à grand renfort de leviers, à l'effort de nos six bras réunis, il est vrai ! Mais enfin, elle branla et nous perdîmes enfin l'illusion de l'immobilité des pierres branlantes ou qui branlent, ainsi qu'on vous indique dans un chapitre précédent

Gustave  Flaubert Maxime Du Camp (1847)

La tradition locale veut c'est celle ci est une roche rescapée d'une carrière de granit exploitée par des huelgoatains.

 Elle n'est pas un monument mégalithique mais une attraction touristique.

la petite roche tremblante(en amont de l'entée de la mare aux sangliers coté camp d' Artus

La petite roche tremblante en amont de l'entrée de la mare aux sangliers coté camp d' Artus .Le tambour.

Jours de neige.

.Les jeunes guides

Les légendes colportées par les dépliants touristiques  sur l'origine des rochers du Huelgoat sont des créations récentes .

.Dans le livre Gargantua  dans les traditions populaires de Pierre Sibillot, écrit en 1883, l'auteur ne cite pas aucunes légendes d'un Gargantua huelgoatain mais celle du Géor de Saint Herbot et celle du Hok-bras né au Huelgoat.


La  malédiction de Saint Herbot des pierres du Huelgoat

    Une miséricorde des sièges des stalles.

 

Saint Herbot avait commencé par s'établir à Berrien sur les pentes de la rude montagne de l' Arrée. Sa prédication captivait tant les paysans qu'ils en oubliaient de travailler leurs terres. Du moins  leurs femmes le prétendaient. Quoi qu'il en soit du vrai, elles menèrent au saint une vie impossible. On lui vola les pauvres vêtements qu'il mettait à sécher, on parla de faire flamber sa hutte, on alla même jusqu'à jeter des pierres en criant des injures.

Herbot qui avait patienté longtemps, finit par s'emporter : « Que la terre de Berrien ne produise plus que du caillou ! Que Dieu même dans sa toute puissance fasse qu'on n'en puisse arracher les pierres ! » Et, sans se retourner, Herbot partit, laissant derrière lui des rochers semés par toute la campagne... Il arriva bientôt aux lieux où il devait se fixer jusqu'à sa mort et commença à bâtir son « penity ». Il lui fallait un attelage.

« Allez avec mon troupeau, lui dit le maître du Rusquec, je vous donne avec deux bêtes à votre choix. » En fin connaisseur, Herbot choisit deux magnifiques bœufs, parmi les plus beaux. On dit qu'ils restèrent attachés au saint tout le temps de sa vie, tant et si bien qu'à sa mort ils ne voulurent se tenir ailleurs qu'auprès de son tombeau. Ils ne quittèrent ces lieux qu'avec la suite de ce que je vais vous dire.

Une coutume s'était établie qu'on pouvait venir prendre les bêtes pour les labours, le matin au lever du soleil... « Mais à une condition, Jean-Marie, c'est que tu les ramènes avant le coucher du soleil!,! » Or, un jour, il y eut un Jean-Marie si acharné avec le travail qu'il vint prendre les boeufs avant l'aurore, et ne les reconduisit qu'une heure après que la nuit fut venue.

Le lendemain, les bêtes avaient quitté le tombeau de saint Herbot pour ne plus revenir. Certains affirment que dans les nuits noires deux grands bœufs lents errent dans la campagne en meuglant. Mais personne, jusqu'ici, n'a pu les approcher.

Y-P Castel ( Légendes dorées des saints bretons  Editions de Jos  Le Doré 1960 )

La légende du Gargantua huelgoatain est en fait un plagia , un copier et coller d'une légende du Léon qu'on retrouve dans ce livre de Sibillot. Elle a été inventée et écrite par des notables locaux anticléricales pour les brochures touristiques sur Huelgoat de la Belle-Époque Il ya ucunes références au christianisme et aux vieilles superstitions dans leurs écrits .

Les bourgs de Berrien et de Plouyé, jadis, s'en voulaient à mort. Et non seulement les paroissiens mais aussi leurs recteurs, ce qui est fort mal pour des gens d'église. Ils s'en voulaient à tel point, que ces derniers, de leur paroisse respective, en vinrent à se bombarder à coup de rochers. Ils avaient trop présumé de  leurs forces et les pierres tombèrent à mi-route sur la paroisse d'Huelgoat formant le Chaos du Moulin. Mais, explique-t-on : le recteur de Plouyé avait un tir plus long. Aussi la rive de Berrien est-elle plus profondément parsemée de blocs que celle de Plouyé.'La création de la paroisse du Huelgoat date que de la Révolution jusqu'alors Huelgoat était une simple trêve de la paroisse de Berrien  comme  Locmaria et ses mines. Ce texte d'inspiration anticléricalisme prouve bien qu'il est récent.

Lors de sa venue dans ce coin de Cornouaille; Gargantua ne s'était vu servir dans une ferme que de la bouillie de sarrasin. Furieux d'un si triste repas, il passa bien vite en terre léonarde et pour se venger lança, vers ce pays d'Huelgoat, tous les rochers qu'il rencontrait sur sa route jusqu'à la mer. C'est pourquoi les terres du Léon sont si fertiles et celles de. Haute Cornouaille si pauvres et caillouteuses. A sa lecture ,ce texte sonne faux ,il n'a pas la trame d'un conte breton  ,il nomme  le géant de Rabelais  Gargantua ,celui des manuels de lecture en  français du certificat d'études , mais pas de nom breton comme le  Gewr de Saint Herbot, ni celui  de celui du conteur de Botmeur du Hok-bras de 1874 .Cela  prouve bien  mes affirmations ,ces légendes  ont été compilées par l' instituteur de l'école publique  du pays pour un dépliant du SI.

« Gargantua, revenant de Paris, poussa jusque dans le Léonnais, où il reçut l'hospitalité la plus digne. Partout on couvrit sa table des mets les plus recherchés et les plus abondants. Pour lui on décrochait les jambons, les andouilles. En son honneur on perçait les tonneaux.« Chez les Cornouaillais, au contraire, on ne lui avait offert que des crêpes et de la bouillie, mets trop peu réconfortants pour un estomac tel que le sien. Alors sur la surface du Léonnais, existaient de gigantesques montagnes qui gênaient les habitants. Indigné du peu de courtoisie des Kernéwotes, le fils de Grand-gousier et de Gargamelle, un jour qu'il jouait aux petits palets, leur jeta les pierres qui couvraient le sud du pays de Léon et les éparpilla depuis Plougastel jusqu'à Huelgoat. La fertilité du littoral du Finistère, depuis le Conquet jusqu'à Saint-Jean-du-Doigt, devint ainsi la récompense de l'accueil qu'ils avaient fait à l'illustre voyageur. »Levot, d'après M. J. E. Brousmiche, Annuaire de Brest, 1866).

Un jour que Gargantua se trouvait à Roscoff, il eut soif, et s'étant penché pour boire sur le bord de la mer, il avala deux vaisseaux, l'un français et l'autre anglais, qui se battaient et qui continuèrent à tirer le canon dans son corps

II eut faim et avala tout ce qui lui tomba sous la main en blé, légumes, etc ; mais comme tout cela était vert, il lui prit un grand mal de ventre, et il conchia tout le pays ; c'est depuis ce temps que les environs de Roscoff sont devenus si fertiles.

(Conté par M. Th. Pilven, qui l'a entendu dire à une de ses bonnes, bretonne illettrée).

En fait Gargantua est la francisation  de Gewr.


La roche tremblante a failli être transformée en pierres de construction.

 

On remarque sur celle ci des fentes de dilatations qui  la devait conduire à son élimination par  les ouvriers de la carrière du huelgoatain Charles Ritz . Les Ritz d' Huelgoat  portent le nom de leur ancêtre né en Germanie venu au Huelgoat pour travailler dans les mines. Une légende locale veut que soient les allemands qui avaient eu l'attention de miner notre roche en créant ces fentes de dilatations  pour se venger des exactions des résistants Huelgoatains  juste avant la Libération  du bourg en août 1944.

 


La légende du hok-bras

Pendant qu' Héraclès conduisait le troupeau de Géryon à travers la Ligurie, deux fils de Poséidon, nommés Ialébion et Dercynos, essayèrent de le lui voler; il les tua l'un et l'autre. A un certain moment, au cours de la bataille qui l'opposait aux Liguriens hostiles, Héraclès se trouva à court de flèches et s'agenouilla en pleurant, blessé et épuisé. Le sol étant en terre molle il ne trouvait pas de pierres à lancer contres ses ennemis-dont Ligys, le frère d'Ialébion, était le chef-, alors Zeus le prenant en pitié à cause de ses larmes, recouvrit la terre d'un nuage d'où s'abattit une pluie de pierres grâce auxquelles il put mettre en fuite les Liguriens. Zeus plaça parmi les étoiles une image d'Héraclès combattant les Liguriens:

http://mythologica.fr/grec/heraclet10.htm

 Je suis né  dans ce pays des pierres, dans une famille chrétienne et de droite où le Parti Communiste faisait 80% aux élections . Enfant, les énormes boules de pierre étaient pour moi des êtres vivants, des créations par les saints dans sa toute puissance de Dieu , ces boules de roche devaient être respecter et sanctuariser et non débiter en pierres de construction : une marchandise au nom du maintien de l' emploi des carriers qui votaient pour le Parti , malgré je ne conçois pas qu' une maison au Huelgoat ne soit pas qu'en granit bleu local. L' odeur de dynamite après l' explosion lors du débitage des rochers de granit me prennais au cœur, je le resends aujourd'hui ce même malaise quand on abat les grands chênes des talus pour en faire des bûches de chauffage. Un arbre centenaire, on  devrait le remplacer par un jeune plant, mais un rocher en cailloux, c'est irremplaçable!

La fin d'une époque de 150 ans au Huelgoat: celle des guides de la forêt .

La Roche tremblante et ses jeunes guides sont les emblèmes du Huelgoat. Durant cet été 2009 pour la première fois depuis plus 150 ans, hors des années de guerres, il y avaient aucuns jeunes guides animant pour les milliers d' estivants journaliers du mois d' août le spectacle ludique de trembler notre Roche.

Comme tous huelgoatains de souche nous avons constaté que l'estivant n' était plus celui de notre jeunesse qui était alors respectueux envers  nous jeunes locaux et guides officiels et ceux sans statut du SI  qui passaient tous nos après-midi d'été dans notre forêt communale, dont ses amas de rochers sont connus mondialement et qui en Europe un des derniers grands sites naturels aménagés où l' accès est encore gratuit et qui draine plus de 30000 passages annuels.

Aujourd'hui  l' office du tourisme ne gère plus le corps bénévole des jeunes guides officiels de la forêt ( il est illégal  d'après les notables retraités qui ce sont accaparés cette institution. L' élection du bureau est confidentielle et les comptes de cette association  subventionné  presque en totalité  par le  conseil général du  Finistère ne sont jamais publiés dans le Télégramme il faut pas que les huelgoatains sachent que le trou financier de 21000 de cette Danseuse. est  renfloué par ses impôts locaux. Huelgoat a les mêmes taux d' imposition que Carhaix--Plouguer . ) . En 2010,  le  conseil général du  Finistère a plus de 2,4 millions d'euros ont été mis en œuvre en soutien aux structures et initiatives collectives concourant à l’animation et à la promotion de la filière, à l’amélioration et au développement de l’offre touristique

Mais l'usage de donner la pièce ne se fait plus, même pour un service gratuit chez les  français. Nos jeunes n'ayant plus de pourboires pour ce divertissement à la Roche ;les touristes, avec tous leurs efforts, ne réussissent pas à trembler d' un pouce notre Roche .Dans les années 1950 1990, certains jeunes guides huelgoatains se faisaient le salaire de leurs pères d'un mois en un seul week-end  d'été à la Roche.

Nos collectivités locales et départementales subventionnent  la totalité du coût de l'entretien des sites, des animations  dans la forêt ,les salaires des deux hôtesses ainsi que de la location et de l'aménagement du nouveau local de l' office du tourisme sur la Place. Faudrait il encore une nouvelle subvention de nos collectivités locales pour substituer les pourboires les touristes pour retrouver des guides dans la forêt ?

Le tourisme au Huelgoat fait vivre qu'une dizaine de personnes mais grace à l' argent  des subventions qu' ils ont perçu .Mes parents ,anciens commerçants sur la place,le magasin était aussi le bureau de renseignements  du syndicat d' initiative. Ils n ' ont eu aucunes subventions des collectivités locales pour ce bénévolat .  Ils  ont bien gagné leur vie ,c'était essentiellement grace aux gens du pays et sûrement pas avec l' argent gagné du 15 juillet au 15 août avec les touristes de passage.