Le récit de voyage de Gustave Geffroy  en 1902

 Lithographie de Benoist en 1860

  lithographie de Benoist en 1860.Collection personnelle

 L'unique Positif sur Papier albuminé de la place et sa halle ,

  J' ai proposé  en 2013  ce cliché à ma municpalité du Huelgoat et ainsi  il aurait été publié dans le bulletin municipal , Mon maire n' était pas intéréssé de mon offre

   6 ans de médiocrité culturel de l' équipe municipale de  Corentin c'est long, vivement qu'une des équipes, celle de Benoît ou celle de Louis remporte les prochaines élections.

Collection personnel  droit réservé

la halle fut détruite en 1876.le massif occidental  de l' église(tour, chambre des cloches et flèche) date de 1871

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collection personelle

Le premier cadastre du XIX siècle

Carte d' Huelgoat élaborée par la société minière.Elle date du Second-Empire Il y a des erreurs,le géomètre de la Mine a oublié le chemin pour rejoindre le bourg au  Pont -Ru  et la portion du canal de la mine en contre- bas du bourg.


 

Les Ducs de Bretagne  tenaient garnison au Huelgoat à son château qui avait le statut de châtellenie, de place forte ou de ville close du Duché de Bretagne) . Le centre de cette ville close devait être à l'emplacement de la place du bourg du Huelgoat. En 1844, un voyageur reconnaissait ici des traces d'anciennes fortifications éparses sur le sol. En fait , elles sont toujours là? La ville close du Huelgoat  n'est pas Vitré ni Concarneau ,elle n' était pas une fortification militaire du XIV siècle ?  mais  cette petite ville de quelques centaines de foyers  était entourée de hauts murs de pierres pour symboliser son statut de ville ducale puis royale .

 

Ce long mur  de pierres,je viens le découvrir dans les broussailles, il est en contre-bas de la nouvelle Mairie  et du canal de la Mine. Serait il l' un des vestiges de ce chateau féodal?


 

Le bois du Saouelec où est le site du chaos et de la roche tremblante est un bois communal depuis 1903. Il fut  acheté par la commune grace au combat des militants du Touring club  de France créé en 1890 et de la Société pour la protection des paysages de France, créée par Sully-Prudhomme en 1901.Notre chaos du Saoulec fut ainsi protégé de la dévastation  des carrières de pierres. (la crêperie qui est située prés du ménage de la Vierge fut construite sur l'emplacement  de cette ancienne carrière de granit)  .

C'est en fait le premier site naturel qui fut sauvé et classé en France  par l'achat d'une collectivité locale en 1903 bien avant  la loi de l' état français de 1906 sur la protection des monuments naturels et des sites.( le premier site protégé fut  les rochers de la forêt de Fontainebleau en 1861)

Il  semble qu'on prenne plaisir en ce pays d'Huelgoat à entasser ruines sur  ruines. C'est ainsi qu'on est en train de transformer en carrière à moellons le magnifique chaos de pierres dont la description se lit partout. La dévastation  monte du fond du ravin et gagne de jour en jour. Elle n'a pas encore atteint toutefois le " Ménage de la Vierge ". On sait qu'on appelle  de ce nom des amas de rochers dont quelques-uns affectent de vagues apparences de meubles et d'ustensiles. Là, d'après la légende, Notre-Dame des Cieux avait primitivement sa maison; et on vous montre les diverses pièces de son mobilier cyclopéen, le lit où elle se couchait, l'armoire où elle enfermait son linge, le chaudron où elle faisait la lessive, la marmite ronde qui lui servait à cuire ses repas, et enfin le berceau branlant - un énorme tronc de granit creusé en forme de barque  où elle endormait l'Enfant-Dieu, au bruit du torrent qui écu les roches et s'abîme on ne sait pas où dans le sein mystérieux de la terre. La protection de Notre-Dame suffira-t-elle à sauvegarder du vandalisme  qui les menace, ces nobles pierres qui lui sont consacrées ?         

Anatole Le Bras Les annales de Bretagne 1893

une exploitation du granit

La carrière Loirat

Quand  le marteau pneumatique et le compresseur arrivèrent dans les carrières, le progrès pour la profession. Mais? il faut le dire ,80% des tailleurs de granit ne profitèrent jamais de leurs retraites, la cité du Fao a été créée dans les années 1960 où ils avaient construit leurs maisons neuves ,elle est appelée la cité des veuves. " décédèrent avec le cancer", du aux poussières radio- actives du granit et sa silice. On disait qu'"ils étaient  partis avec le vin". Gosse j'avais fait cette relation du aux nombreux morts jeunes des pères carriers de mes copains de collège et quand  je le disais aux aînés, j'entendais mon" pégément"  ,ils me répondaient " toi le gosse , le fils d' un  Ré-gwen "tu es toujours contre tous et toi tu es contre le travail, tu es avec les Koulak et les capitalistes". Je me vente depuis d’être le premier écologiste du canton . J’ai toujours refusé d’adhérer à leurs mouvements  quand on connaît ceux des Monts d'Arez., des opportunistes et des Bobo.

La silice est un cancérigène

http://www.irsst.qc.ca/media/documents/fr/prev/v20_02/7-14.pdf

http://www.irsst.qc.ca/media/documents/fr/prev/v20_02/7-14.pdf

collection personnelle  

La  carte postale sur Huelgoat occultée que j'ai en possession.

La carrière de Charles Ritz de cette carte postale était située entre la roche tremblante et le Ménage de la Vierge.  

Ces magnifiques rochers du site du Ménage de la Vierge n'existent plus. Il ne reste aujourd'hui que la roche tremblante qui a failli aussi être transformer en pierres de construction ( on remarque sur celle ci des fentes de dilatations qui  la devait conduire à son élimination. par la carrière de l' huelgoatain Charles Ritz . Les Ritz d' Huelgoat portent le nom de leur ancêtre né en Germanie venu au Huelgoat pour travailler dans les mines. Une  légende locale veut que soient les allemands qui avaient eu l'attention de miner notre Roche en créant ces fentes de dilatations  pour se venger des exactions des résistants Huelgoatains  juste avant la Libération  du bourg en août 1944.

Le rocher de Saint Guinec sur la commune du Huelgoat aujourd'hui fut rayé des cartes par les carriers dans les années d'après guerre .

On voit à St Guinec une pierre de 18 à 20 pieds de diamètre} l'eau de pluie, sans cesse agitée par le vent, l'a creusée à 8 pouces de profondeur sur une largeur de 4 pieds : l'eau renfermée dans le bassin guérit toute espèce de maux., les maladies de la peau sur-tout : on la boit, on s'en lave, on voudrait s'y baigner. Le tronc qui l'avoisine , était toujours rempli. Cet effet des eaux n'est pas rare en Bretagne ; on le trouve souvent  répété sur la route de Concarneau à Pontaven , sur l'île Tristan

Jacques Cambry  Voyage dans le Finistère ou état de ce département en 1794 et 1795

La Bretagne / par M. Jules Janin

Date d'édition  1844

(Extrait sur mon pays)

Carhaix, ville triste, mal pavée, placée entre les montagnes Noires  et les montagnes d'Àrré ; à peine si l’on y sent quelque peu de mouvement et de vie. La gloire de cette ville vouée à l'ennui, c'est d'avoir donné le jour à ce héros, l'honneur des armées françaises, Théophile Malo Corret de Kcrheauffret, ou, pour mieux dire, La Tour d'Auvergne, né dans ces murs le 23 décembre 1743.

Au sortir de Carhaix, vous traversez la petite rivière l'Hière, et bientôt se rencontre Poulaouën (le village de la peur), situé sur un vaste plateau. Au milieu d'une lande retentissent les fonderies et les machines énormes qui-servent à l'exploitation des mines de plomb argentifère; des roues à l'immense circonférence, à moitié enfouies dans la terre, servent à épuiser l'eau qui suinte dans les profondeurs de la mine. L'aspect de cette plaine est triste, silencieux, monotone; toute l'activité est dans les entrailles de la terre. — Les mines d'Huëlgoat sont voisines de Poulaouën, elles sont plus riches. Cette dernière mine produit annuellement 4,600,000 kilog. de minerai brut, que l'on réduit à 370,000 kilog. de minerai pour la fonte. Huëlgoat occupe une gorge profonde, au milieu d'un site véritablement alpestre. Les montagnes boisées sont couvertes d'édifices perdus dans la verdure; le paysage s'anime du bruit des cascades et de la voix des femmes qui, les bras nus, lavent le minerai en chantant les chansons du pays.

Rien de charmant et de pittoresque comme le sentier qui mène de la mine au bourg de Huëlgoat. Figurez-vous, serpentant le long de la montagne, une chaussée large et bien sablée qui sert à conduire les eaux; ces eaux donnent le mouvement aux machines obéissantes. Au-dessus de votre tète s'élèvent des chênes gigantesques ; l'acacia sauvage, les mélèzes, les frênes, les sorbiers chargés de leurs baies éclatantes forment, de leurs feuillages entrelacés, une voûte impénétrable aux rayons du soleil. Sous vos pieds le sol abrupte se précipite brusquement dans une vallée sonore, profonde, pleine  de grands arbres; à travers le feuillage complaisant, l'œil charmé peut entrevoir mille échappées du ciel, de la lumière et de la terre, des montagnes arides ou boisées, des vallées plantureuses, des rochers énormes, debout comme des fantômes, riche ensemble entremêlé du murmure argentin dés fontaines, que les oiseaux accompagnent de leurs mille chansons. Et pourtant ce n'est pas encore toute la joie qui vous attend, il est encore d'autres enchantements qui se préparent, des surprises nouvelles, des magnificences inattendues, car à la.limite du sentier s'ouvre, béant et furieux, le gouffre du Huëlgoat, dont la cascade écume, éclate, jure et se précipite brisée par les rochers, qui étincellent sous l'effort ; étourdissant pêle-mêle. Du bruit qui tombe, de l'écume qui blanchit, du rocher qui tremble, chaos, confusion, merveille, épouvante, attrait tout-puissant de l'inconnu ! Cependant que devient cette onde violente? Où est-il ce torrent qui jetait sa poussière et son bruit jusqu'au ciel? — Soudain tout s'engloutit, tout disparaît, plus rien ne reste de ce bruit, de cette tempête; seulement, à cent pas de là, une source infinie de mille petits ruisseaux limpides, s'en vont chacun de son côté, où le pousse le caprice, où l'appellent la verdure, l'ombre, le repos, la rêverie et le soleil .

Tout-au-dessous de cet abîme, au bord de son bel étang, est situé le bourg de Huclgoat. À quelques lieues plus loin", entre la Fouillée et Gourin, non loin de Saint-Derbot, admirable chapelle perdue au mi­lieu du désert, on rencontre une cascade plus remarquable peut-être que la cascade du lïuëlgcat. Les eaux de l'Ëlcz se précipitent de ces hauteurs dans une étroite vallée; pendant un quart de lieue vous sui­vez  l'eau bondissante sur son lit de rochers. A chaque pas, dans ces montagnes, la nature change d'aspect : précipices, rochers, sentiers glissants, vallées charmantes pleines de repos et d'ombrage, prairies, métairies, moulins; au fond de la vallée les gras pâturages et les grands bœufs dont il est parlé dans Virgile.—Puis, peu à peu, à me­sure que s'élève la montagne, paraissent les bruyères, se montrent des ajoncs stériles; la terre est nue, le quartz étincelant a remplace les herbes verdoyantes; parfois, et surtout vers le printemps, sur la pente inclinée de ces montagnes, s'élève une épaisse fumée : c'est le paysan de Bretagne qui brûle les ajoncs dont la cendre servira à féconder la moisson prochaine.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2051002/f1.highres

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Janin