Il excitait un village de fonderies et de forges
dans les bois de la Roche cintrée.Il est situé aux abords de la forteresse du Kastell Gwibel .Un oppidun d' aprés M. de la Boësière ?
La sacristie de l' église transformée en forge. Au Huelgoat,on trouva en 1763, « un étranglement de filon garni d’argent crud », et en 1771, « plusieurs morceaux d’argent crud massif, revêtu de toutes parts dans des terres rouges », un quartz carié imprégné d'oxyde de fer, dans lequel se trouvait disséminé de l'argent natif, du chlorure et du bromure d'argent, .ce minerai appelé « merde d'oie » que l'on négligeait alors sans valeur. Reconnaissable à son « toucher de velours », cette terre contenait de l’ argent natif et argentite. En 1784, sa teneur en argent s'élevait à 13 ou 14%, un chiffre tout à fait remarquable. L'abattage s'en effectuait à la petite cuillère. Au contraire des terres rouges du Huelgoat qu' on peut récupérer l'argent que par le procédé d'amalgame au mercure inconnu à cette époque en France , ce minerai n'avait besoin que d'un simple feu de forge pour être fondu. La population locale sut en profiter. Le minerai était récolté clandestinement dans les fentes affleurant au jour et fondu non moins clandestinement dans les bois environnants. Le curé lui-même s'activait à de telles entreprises dans sa sacristie, vidant les inévitables scories dans un trou pratiqué à même le sol Entre le profond des forêts et celui de l'église, « on évalue l'argent volé au moins au quart de ce que la mine a produit ». Cette dîme d’un genre particulier dut constituer une véritable manne pour cette population aux conditions de vie particulièrement précaire... Soit 2.500 kg d'argent détournés. Les scories furent retrouvées lors de la restauration de l' église. Les vols étaient à ce point nombreux et généralisés qu'un monitoire fut organisé par la Compagnie, en forme d'avertissement et de repentir ... Anecdote narrée par Rickart lors d'une tentative de reprise des travaux en 1890. http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/05/73/94/PDF/Garcon-Ths1995_chap2.pdf |
On a trouvé près d'un plateau que le citoyen Balosse m'indiqua ,au milieu des forêts ,des instruments qui feraient croire à d'anciens établissements à des fonderies ,ect .Ces instruments n'existent plus ;on ne peut pas juger de leur antiquité :je rapporte le fait pour ne rien oublier ;pour engager un curieux à faire quelques fouilles,quelques recherches dans ces lieux ;elles nous donneraient peut-être des résultats intéressants. Le citoyen Mathurin Grillaud a partagé les morceaux d'un grand vase d'or ,trouvé par son père en bêchant un champ nommé Toull ar houet .Ce fait m'est attesté par toute la commune et par la municipalité. Jacques Cambry Voyage dans le Finistère ou état de ce département en 1794 et 1795 |
Une croix aujourd'hui disparue depuis les années 1950 se trouvait sur ce rocher en forme de boule au terrain de foot à Kroaz-ar-go (la croix des forgerons) il est situé sur l'ancien carrefour de l'ancienne voie gallo-romaine qui traverse le bourg du Huelgoat et le chemin de Toull ar c'hoat ,celui ci menait au chateau du Gouffre du diable qui contrôlait les fonderies de minerais des mines de plomb-argentifère de Locmaria-Berrien et des filons de fer des alentours .L'emplacement du fût de la croix dans le rocher est encore visible. .
Le forgeron de l'âge du bronze représente la puissance souterraine qui tire des entrailles de la. terre le minerai permettant de créer les charrues, les armes, les bijoux, instruments de conquête pour les héros antiques.
Le Kastell-Gwibel n'est pas ce simple éperon surplombant le gouffre perdu dans la forêt ,mais c'est une cité fortifiée de plus de 300 mètres de long sur 50 mètres de large , l' accès du coté Roche cintrée vers; Kroaz-ar-go était très aisé pour rejoindre les voies gallo-romaines principales . La tranchée faite dans l' oppidun ,lors de la création d'un canal inférieur en 1762 fausse la splendeur et la grandeur passée de cette fortification mythique.
En 1789 sur le cadastre des mines les bois,du Kastell ar Gwibel est nommé le bois de Rochmarrec ,soi le bois de la roche du chevalier.
Autour de la forteresse du Kastell-gwibel, il ne reste plus rien visible à première vue sur ce site que des bois , des chemins, des fosses, des nombreuses plates-formes taillées dans la colline de la rivière d'Argent sur plusieurs hectares dans le bois de la Roche cintrée longeant le canal d'alimentation de la centrale hydraulique de la Mine où je pense que sont les traces d' une cité à vocation industrielle faite de structures en bois ( on retrouve bien des scories de fontes de minerais sur le chemin longeant en aval de la Mare aux fées de la Rivière d'Argent peut attester une antique vocation industrielle de la vallée de la rivière d'Argent. de Plandonnen ) ,
Les tailles dans la colline devaient être l' emplacement des fosses où étaient installés des bas-fourneaux faites en argile qui permettaient de fondre les minerais de fer ou d'argent et d' or natif avec du charbon de bois .Le plomb-argentifère ne peut pas être réduit avec cette technique mais dans Un four à réverbère utilisé en France que dans les années 1730
Le site de la mine de plomb-argentifère est tout proche du Kastell-Gwibel .Il est attesté que cette mine possédait de nombreuses veines d' argent natif et d'or natif? exploitables depuis la nuit des temps; mais pas ses filons de minerais de plomb-argentifère inexploitables qui n' ont pu être réduit que dans des fours à réverbère qu' au XVIIIe siècle .
J'ai récemment déduit la vocation industrielle de ces vestiges sur ce site très boisé en lisant Gwenc'hlan Le Scouëzec ARTHUR, ROI DES BRETONS D'ARMORIQUE , il est fait mention dans ce livre d' un Mongibel où Morgane a fabriqué un haubert merveilleux dans le roman arthurien de Maugis d' Aigremont et que c'est bien le site industriel au milieu des forêts que Jacques Cambry site dans son livre Voyage dans le Finistère en 1794 et 1795
J'ai découvert des scories dans les alluvions du canal en aval du bourg qui devaient provenir des bas-fours pour la coupellation et le façonnage de lingots de plomb et d'argent ou de la fonte de l' argent natif .Ces traitements métallurgiques sont toujours proche d'une fortification , vu la valeur de l'argent .
Le site de wikipedia sur l' exploitation des mines du Laurion de plomb argentifère qui contribuèrent notablement à la fortune de la cité d' Athènes de l'époque classique.
Les légendes liées à la métallurgie du fer et de l' argent.
Extrais de la Légende de la Ville d' IS Celle-ci s'élevait a la place même où vous voyez aujourd'hui la baie de Douarnenez. Elle était si grande et si belle que, pour faire l'éloge de la capitale des gaulois, les hommes des ancien temps n'ont rien trouvé de mieux que de l'appeler Par-is, c'est-à-dire l'égale d'is. Elle était bâtie plus bas que la mer, et défendue par des digues dont on ouvrait les portes à certains moments, pour faire entrer et sortir les flots. La princesse Dahut, fille de Gradlon, portait toujours suspendues au cou les clefs d'argent de ces portes, ce qui fait que le peuple l'appelait la princesse Alc'huèz ou plus brièvement Ahèz. Comme c'était une grande magicienne, elle avait embellit la ville d'ouvrage» que l'on ne peut demander à la main des hommes. Tout les korrigans de Cornouailles et de Vannes étaient venus, sur son ordre, pour construire les digues et forger les portes qui étaient de fer; ils avaient couvert le palais d'un métal semblable à l'or (car les korrigans sont d'habiles faux monnayeurs) et entourés les jardins de balustrades qui brillaient comme de l'acier poli. C'étaient eux qui soignaient les écuries de Dahut, pavées de marbre noir, rouge ou blanc, selon la couleur des chevaux, et qui entretenaient le port où l'on nourrissait les dragons marins car Dahut avait soumis par son art les monstres de la mer et en avait donné un chaque habitant de Keris, qui s'en servait comme d'un coursier pour aller chercher, au delà des flots, les marchandises rares, ou pour atteindre les vaisseaux des ennemis. Les habitants du pays Glazic ( Quimper) , où est originaire cette version de la Légende de la Ville d' IS nomment les gens de la Haute-Cornouaille :"Tussed ar menez " les lutins ( korrigans) de la montagne? Les lutins ou korrigans sont donc dans cette légendes originaires et liés aux deux pays des alignements des pierres élevés (les menhirs ) de la région de Vannes et des chaos de boules de rochers de granit de la Haute-Cornouaille .Ils maîtrisaient les techniques du génie civil (la construction de digues ) et de la métallurgie du fer et de l'argent et étaient des alchimistes qui savaient transmutés les métaux pour qu'on croit que c'était de l' or.
Les Roosbeefs et les Korrigans de la Montagne. ( les fouilles et les prospections du Camp d'Artus en 1936 par Sir WHELER) Hill Forts of Northern France, Londres, 1957. |
La puissance de la cité du kastell gwibel fut oubliée au fil des siècles. Brocéliande et les nobles du pays gallo se sont accaparés de ces légendes.
Un campement de sabotiers et de bûcherons sur la rivière d' Argent. en 1900 entre bas de ce site. Les habitations de ce village devaient être comme celles de ce campement
Marteville et Varin (1843) : |