Le carrefour du pont du four et la place de Huelgoat
Ce n'est pas un four à pain mais un four métallurgique.
Pourquoi le pont du four pour ce carrefour ( en breton pont ar vourn)?
Avant la création et l'aménagement du lac actuel au XVIII siècle , le lit de la rivière appelée aujourd'hui le Fao , nom du village de l'autre coté du lac passait à l'emplacement actuel de la rue du général de De Gaulle ancienne rue Neuve et une partie de la rue du docteur Jacq ancienne rue de la gare .Une voie gallo-romaine traversait cette rivière par un pont à cet endroit pour accéder à la place qui est en fait une ancienne forteresse du Moyen-age et aussi un forum gallo-romain.
AR VOURN serait il l'ancien nom de la rivière du Fao. Ce ne pas être un four à pain vu l'ancienneté de ce lieu de passage (les ponts étaient des lieux de cultes comme les carrefours et les lieux de passage chez les celtes et les romains .)
Dans la Vouivre, ( C'est une sorte de dragon ailé qui porte une escarboucle sur le front (contrairement au dragon, la vouivre ne possède pas de membres antérieurs). Cet œil, une gigantesque pierre précieuse, est parfois caché dans les roseaux des berges d'une rivière ou d'un lac tendis que la VOUIVRE y pêche, et peut être subtilisé par un voleur audacieux. Le reste du temps, la VOUIVRE veille sur les trésors souterrains. ) certains retrouvent une racine indo-européenne Gwer, Gwor, indiquant une idée de "chaleur" et "du feu dans une cavité" dont dérivent des mots allemands, Anglais et français qui ont perdu le son guttural initial ou qui l'ont adouci en un F comme warm et four; en d'autres termes.
les noms gaulois commençant par V ont évolué avec le temps en breton en F .FOURN serait il aussi une VOUIVRE le nom du dragon féminin du feu des fonderies qui utilisaient le minerai des mines tout proche .
Le site de wikipedia sur l' exploitation des mines du Laurion de plomb argentifère qui contribuèrent notablement à la fortune de la cité d' Athènes de l'époque classique.
J'ai découvert des scories dans les alluvions du canal en aval du bourg qui devaient provenir des bas-fours pour la coupellation et le façonnage de lingots de plomb et d'argent .Ce traitement métallurgique est toujours proche d'une fortification , vu la valeur de l'argent .Ou bien ??
La sacristie de l' église transformée en forge. Au Huelgoat,on trouva en 1763, « un étranglement de filon garni d’argent crud », et en 1771, « plusieurs morceaux d’argent crud massif, revêtu de toutes parts dans des terres rouges », un quartz carié imprégné d'oxyde de fer, dans lequel se trouvait disséminé de l'argent natif, du chlorure et du bromure d'argent, .ce minerai appelé « merde d'oie » que l'on négligeait alors sans valeur. Reconnaissable à son « toucher de velours », cette terre contenait de l’ argent natif et argentite. En 1784, sa teneur en argent s'élevait à 13 ou 14%, un chiffre tout à fait remarquable. L'abattage s'en effectuait à la petite cuillère. Au contraire des terres rouges du Huelgoat qu' on peut récupérer l'argent que par le procédé d'amalgame au mercure inconnu à cette époque en France , ce minerai n'avait besoin que d'un simple feu de forge pour être fondu. La population locale sut en profiter. Le minerai était récolté clandestinement dans les fentes affleurant au jour et fondu non moins clandestinement dans les bois environnants. Le curé lui-même s'activait à de telles entreprises dans sa sacristie, vidant les inévitables scories dans un trou pratiqué à même le sol Entre le profond des forêts et celui de l'église, « on évalue l'argent volé au moins au quart de ce que la mine a produit ». Cette dîme d’un genre particulier dut constituer une véritable manne pour cette population aux conditions de vie particulièrement précaire... Soit 2.500 kg d'argent détournés. Les scories furent retrouvées lors de la restauration de l' église. Les vols étaient à ce point nombreux et généralisés qu'un monitoire fut organisé par la Compagnie, en forme d'avertissement et de repentir ... Anecdote narrée par Rickart lors d'une tentative de reprise des travaux en 1890. http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/05/73/94/PDF/Garcon-Ths1995_chap2.pdf |