Les archéologues ont fouillé durant l'été 2011, un abri-sous-roche dans la vallée de Kerbizien. Entre douze et cinq mille ans avant notre ère, à la fin du paléolithique et au mésolithique, il a accueilli des groupes de chasseurs qui y ont laissé un outillage abondant. Il constitue une source importante d’informations sur ces périodes lointaines
Il est considéré comme le plus beau et élaboré de tous les "grand menhir" Il a trois faces .Sa face plate qui détermine son orientation est dirigée vers le Gouffre du DIABLE. Ce menhir est dans l' alignement du Gouffre à la stèle christianisée de kroas - peulviny qui passe aussi par la Monjoie du Camp d' ARTUS. et celui du menhir de la grotte d' Artus.
Cette carte postale de 1900 évoque tous les mythes de la prolificité des Menhir de ce monde rural breton immuable qui a ses sources des fonds des ages de ces premiers hommes vivant ici du travail de la terre et de l' élevage de leurs troupeaux ici en Bretagne depuis plus de 7000 ans ( ce grand menhir est un des derniers construits: il date du Bronze ancien vers 1800-1500 av-JC comme ceux des tumulus des Monts d' Arez ).
Le menhir est au milieu d' un champ de choux (le chou est lié dans la tradition occidentale à la fécondité et à la sexualité) la paysanne, tenant sa vache ,comme ci ce menhir protège les bovins et les pâturages,(la vache par son lait est source de vie et de postérité dans la tradition indo-européenne ). Autre symbole sur cette carte postale, les deux fillettes de notre paysanne adossées à ce pieux de pierre confère fertilité et maternité à ce sanctuaire .)
Kerampeulven le village du vieux pieux de pierre ker-hen-peull- (v)men
Cette vache est une métis pie-rouge de Carhaix, race majoritaire dans le Poher aujourd'hui elle a disparue ( déjà du Durham dans ce bovin)
Découverte du gène culard dans la race bovine Armoricaine .Je suis l' inséminateur de ce veau culard .
LUTINS ET DANSEURS
POURQUOI les Glazikeds, les habitants du pays de Quimper nomment-ils les- gens de la Haute-Cornouaille : « Tussed ar menez », les lutins de la montagne ? D'abord en raison de tout ce monde merveilleux que constituent les croyances de l'Arrée, mais aussi parce que, pour tout breton, un lutin est d'abord un danseur. On connaît à ce sujet les classiques du légendaire de Bretagne : le sonneur de biniou obligé de sonner jusqu'au matin pour faire danser le petit peuple de la nuit ; ou encore le bossu rencontrant sur une lande une ronde de korrigans répétant sans se lasser : lundi, mardi, mercredi, jeudi... Dans les monts d'Arrée, hommes et femmes, jeunes et vieux, danseraient toute la semaine s'il n'y avait pas le rude travail des jours. Pourtant dans un coin de pré ou de champ trouve-t-on de temps à autre trois ou quatre garçons, se tenant par la main, faisant la gavotte pour leur plaisir, par besoin de se placer le corps sur un rythme de chanson. Ce n'est pas la danse policée du pays de la Cornouaille opulente, c'est une danse nerveuse, pleine de sève, faite de gavottes et de passe-pieds avec, de temps à autre, un moment de repos marqué par un air plus lent : le tamm Kreiz où les danseurs évoluent détendus, sans souci de la mesure. Le biniou et la bombarde ont ici moins de succès que le kan ha diskan. Deux chanteurs se répondent avec une admirable qualité originelle juxtaposant curieusement des débuts et des fins de refrains. Leurs voix retrouvent celles de tous les peuples qui ont su sauvegarder leur caractère primitif. Pour en goûter toute la saveur semblable à ce cidre du pays que l'on aime un peu amer, il faut aller aux festou noz, aux fêtes de nuit de Poullaouën, de Plouyé, de Saint Herbot et des nombreux bourgs voisins. Et dans ces rurales salles de bal, il faut écouter, détaillée en couplets nombreux, la chanson à danser du garçon qui s'était mesuré avec le lutin : « A la première rencontre, il n'était encore qu'un gringalet, aussi le lutin avait-il eu le dessus. Plus tard, à la deuxième rencontre, le garçon était devenu un homme du poids de cent cinquante kilos. Et cette fois, bien sûr, le lutin s'était fait battre». En dansant, l'homme de la montagne semble conjurer le lutin qui vit aux portes de chez lui. Ainsi à Poullaouën, loin d'une célèbre salle de danse, s'ouvre un vieux chemin où sa présence est connue. « A zo aman zo eun teuz » « II y a ici un lutin ». De même, à la sortie de Brennilis, un dolmen est leur maison et se nomme « Ti boudiked », ce dernier mot étant un autre vocable des lutins de la montagne bretonne. En dansant, l'homme de la montagne semble conjurer le lutin qui vit aux portes de chez lui. Non loin de (à s'ouvre un vieux chemin où se trouve en permanence un lutin « A zo eun teuz »... On sait les condamnations anciennes portées par le clergé contre les danses et les bals. Mais les anathèmes lancés du haut de la chaire ont fait naître en Haute-Cornouaille cette chanson souvent placée en « tamm kreiz » dans la suite de danse du fest noz.
« Barz ar béd ail zo eur zal preparet vid an danserieri ‘zo barz enni tralaleno, tralaleno penn-da-penn. Eno'zo diou renkad diaoulou eun anê bep tu d'ar zal o vroch'o rêr rer d'an tud yaouank oh ober de eun dans all. Dansit, dansit, ta tud yaouank c'hoariit breman ho penn rag pa oah e-barz ar bed-man ne heuilleh ket al lezenn.
Dans l'autre monde, il y a une salle préparée pour les danseurs et il y a du tralaleno, tralaleno, tout du long. Là, il y a deux rangées de diables, une de chaque côté de la salle, piquant le derrière des jeunes gens et leur faisant faire une autre danse. Dansez, dansez donc jeunes gens, jouez maintenant votre tête puisque sur terre, vous ne suiviez pas la loi. » Voilà les preuves d'un humour certain, indiquant par surcroît la présence aux bals des Monts d'Arrée de quelque démon de la danse... BERNARD DE PARADES
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Le menhir de Kervic en Plouyé