Un troupeau de vaches s' abreuvant au lac.
Les bouchers abattaient les bêtes dans leurs tueries situées au bord du lac en contre-bas de leurs échoppes de la place.
Une photo du lac d’Huelgoat vers 1906.
« Le lac » (Al Lenn),
cher au coêur des Huelgoatains, constitue, avec la forêt et ses
rochers, l’un des éléments essentiels du patrimoine touristique
d’Huelgoat. Son histoire est ancienne : à l’origine, c’est une simple
retenue d’eau alimentant « le Moulin du Chaos » devenu siège
de l’office de tourisme.
A la fin du quinzième siècle-début
du seizième, il devient « lac » artificiel pour les besoins
des premières mines de plomb argentifère de Locmaria. Mais ce
n’est qu’au début du dix-huitième siècle que ces mines
reprenent une forte activité, qu’il faut en tirer un meilleur parti,
ce qui entraîne la construction du canal supérieur, lieu privilégié
pour les promeneurs.
A la fin du dix-neuvième, les activités
de la mine s’arrêtent et le lac lui devient inutile. Il est acquis par
le Docteur Bastid, d’Huelgoat, qui, au début du vingtième siècle,
en vend une petite partie à la commune d’Huelgoat pour permettre la création
de la rue du Lac, qui n’existait pas encore, et cette création a nécessité
la construction d’un mur de soutènement bordant le plan d’eau.
La
partie restante du lac (la quasi-totalité) est acquise par la société
privée d’alimentation électrique afin de permettre le fonctionnement
de la petite usine hydro-électrique qui existe toujours. Le canal supérieur
retrouve et conserve son utilité. Cette société privée,
la SHEMA, devient filiale d’EDF au moment de la nationalisation.